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Après les walis, les diplomates, les magistrats, c'est le tour des chefs de daïra

La fin des intouchables

Ces changements interviennent dans le sillage de ceux opérés depuis le début du mois en cours. Septembre n'a, toutefois, pas révélé tous ses secrets...

Coup de tonnerre sur les administrations locales! Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a opéré, lundi dernier, un vaste mouvement dans le corps des chefs de daira. «Ce mouvement a concerné des fins de fonction pour 127 chefs de daira, des mutations de 110 chefs de daira et la promotion de 131 autres», précise un communiqué de la présidence de la République. Ce mouvement de grande envergure a concerné presque la moitié des daïras du pays. Il faut dire que ces commis de l'Etat étaient dans le viseur du premier magistrat du pays. Il s'est a plusieurs reprises, attaqué à leur gestion et leur manque de considération pour leurs administrés. D'ailleurs, cinq d'entre eux ont été, le 11 août dernier, limogés en direct à la Télévision nationale lors du JT de 20h. Il leur a été reproché la «non-réalisation de projets tracés en zones d'ombre». Le lendemain, lors de la rencontre gouvernement-walis, le président Tebboune avait lancé un ultime avertissement à ses walis et chefs de daïra, leur demandant d'être des managers capables d'apporter une dynamique, mais aussi de trouver rapidement des solutions, afin de répondre aux besoins des citoyens.
Des menaces qui sont tombées dans l'oreille d'un sourd puisqu'un mois après rien n'avait changé. Les anciennes pratiques bureaucratiques de l'administration locale sont toujours de mise. C'est alors que le chef de l'Etat a décidé d'entamer le grand ménage de la rentrée.
Il a commencé par un nouveau «lifting» du corps des walis. Quelques mutations, mais une dizaine de mises de fins de fonctions a découlé de ce nouveau «dégraissage». Il a été mis fin aux fonctions de huit walis et de six walis délégués, alors que 17 walis et 14 walis délégués ont été nommés. Abdelmadjid Tebboune a ainsi peaufiné son «armée» chargée de mener à bien sa stratégie de développement local et équitable. La purge de Tebboune n'a pas touché que l'administration. Les entreprises publiques ont également été concernées par le «tsunami» du changement. Il s'agit, notamment, de celles chargées de la gestion de l'eau et de l'assainissement. Leurs dirigeants et principaux cadres, à travers les 48 wilayas du pays, ont été relevés de leurs fonctions. Il leur est reproché de graves problèmes de gestion qui laissent l'Algérien de 2020 encore face aux problèmes de coupures et de pénuries d'eau potable. D'autres entreprises publiques ont vu leurs équipes managériale complètement chamboulées, à l'image du secteur des télécommunications où le Groupe Algérie télécom et ses filiales ont de nouveaux patrons. Face aux problèmes récurrents du débit de la connexion Internet, les hautes autorités du pays ont voulu donner un électrochoc à cette entreprise qui, malgré la position de monopole, n'arrive pas à offrir un service digne de ce nom à ses abonnés. Cela au moment où le pays a affiché des ambitions pour développer une économie du savoir et de la connaissance. Un véritable frein pour ce projet qui se veut une solution pour sortir le pays de la dépendance aux hydrocarbures.
Cette série de changements ne devrait pas s'arrêter là! Après plus de 6 mois en poste, le président et son Premier ministre ont pu analyser les défaillances existantes et situé les responsabilités. C'est dans ce sens que ce tsunami des changements devrait se poursuivre dans les prochains jours. Il devrait toucher d'autres secteurs clés de l'Etat. Certaines rumeurs évoquent même un remaniement ministériel très prochainement.
Quoi qu'il en soit, Tebboune avait donné un sévère avertissement aux membres de son Exécutif dont les secteurs sont touchés par des problèmes chroniques. En plein Conseil des ministres, il leur avait donné le délai d'un mois pour pallier ces manquements. Le délai est presque écoulé, mais peu de choses ont changé. Va-t-il mettre ses menaces à exécution? Wait and see...

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