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39 familles résident dans «une carcasse abandonnée» à Aïn Naâdja

La favela «oubliée»

Elles réclament un toit décent et ne savent plus à quel saint se vouer. C’est la terrible histoire des familles qui se retrouvent squatteuses malgré elles !

Ce qui était «une carcasse abandonnée» d’un programme de logements, à la cité 17 Octobre 1961 dans la banlieue Est d’Alger, dans le quartier de Aïn Naâdja, est devenu aujourd’hui le refuge d’une dizaine de familles squatteuses. Ce sont pas moins de 39 familles qui vivent dans ce lieu depuis près de 17 ans. Elles se disent oubliées et livrées à elles-mêmes sans la moindre intervention concrète des collectivités locales pour mettre un terme à leur statut.
Il s’agit d’une construction anarchique, voire une carcasse briquetée anarchiquement ! Figurez-vous, qu’il n’y a même pas de cage d’escalier. Des échelles en fer font office de moyens d’accès. Les habitants sont obligés de se transformer en «apprentis escaladeurs» pour gagner leurs domiciles. On vous laisse le soin d’imaginer-le danger!
Et ce n’était que le premier décor de désolation, qui dépasse les explications qu’on voudrait nous donner, qui s’offrait sous nos yeux, lors de notre déplacement, hier, sur les lieux.
Car, dans ce site, chaque famille est entassée dans une seule et unique chambre, servant à la fois pour dormir, de cuisine et sanitaires!
Un vrai calvaire!
Le cauchemar des familles a débuté le 10 décembre 2003. Date où, selon leurs témoignages, elles ont été obligées de quitter leurs bidonvilles qui bloquaient le projet de construction de l’actuelle mosquée Ali Ibn Abi Taleb, à la cité Hayet. Après la galère d’une vie dans les baraquements elles étaient à la date précitée soulagées de pouvoir déménager. Ce jour-là, les habitants étaient autorisés «verbalement» par le maire de l’époque, d’occuper une carcasse abandonnée d’un programme de logements de fonction destinés aux travailleurs de l’ex-Sonelec (Société nationale de fabrication et de montage de matériel électrique), dans la banlieue Est d’Alger.
Mais, le cauchemar a continué pour elles, puisqu’elles n’avaient pas obtenu des décisions d’attribution de logements, «lorsqu’elles ont été invitées à quitter les bidonvilles rasés de la cité Hayat», nous raconte El Hadj Kaddour, et ses voisins devant l’entrée du site.
Cela avant de préciser que «le maire Touati, nous a autorisés verbalement d’occuper les lieux constitués à l’époque d’une carcasse abandonnée», ajoutant que «c’est, justement, ce qui complique pour nous aujourd’hui la chance de pouvoir s’attribuer un logement décent». Au moment de nos échanges, des enfants en bas âge venaient nous saluer. Ils affichaient comme un air curieux de nous voir là. L’un deux, visiblement affecté par les conditions de vie difficiles, nous a discrètement demandé si nous étions venus pour les faire déménager. A ce moment, un des adultes rassemblés devant le site a pris le chérubin dans ses bras, avant de prendre la parole et indiquer «que plusieurs opérations de relogement ont eu lieu depuis des années, sans que pour autant les familles résidentes ne bénéficient à ce jour de nouveaux logements». Sofiane, un autre habitant présent lui emboîte la pas et nous a fait savoir que «nous nous accrochions à l’espoir de nous voir attribuer des logements, d’autant plus que nous avons été recensés auprès de la mairie». «Mais, tout s’est évaporé» a-t-il poursuivi «puisque quand nous nous sommes dirigés à la daïra de Bir Mourad Raïs, la circonscription administrative dont nous relevons, nous avons été informés, que nos dossiers n’existaient pas!».
Enfin, il y a lieu de noter que les pouvoirs publics sont appelés à s’atteler à cette affaire qui concerne 39 familles qui se sont retrouvées squatteuses malgré elles!

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