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Dilapidation du foncier à Bouira

La face cachée des «investisseurs»

Sur 82 projets agréés, uniquement 22 sont pleinement opérationnels.

La justice s'ébranle ces derniers jours à Bouira. Plusieurs enquêtes son en cours contre des personnes accusées en partie de mauvaise gestion, d'enrichissement illicite et trafic d'influence. Dans ce cadre, la section gestionnaire des oeuvres sociales de l'EPH Mohamed Boudiaf a vu quatre de ses membres mis sous mandat de dépot et une dizaine, dont des bénéficiaires, sous contrôle judiciaire. L'enquête diligentée depuis 2016 porte sur une mauvaise gestion des deniers publics avec des prêts octroyés à des personnes non méritantes et quelques fois déjà bénéficiaires. Il y a un net regain d'activité de la justice qui est vivement souhaitée par l'humble citoyen. Celui-ci se demande quant aux suites données aux investigations menées au niveau de la zone industrielle d'Oued El Berdi où comme nous l'avions déjà rapporté, beaucoup de faux investisseurs ont acquis des terrains sous l'ère des Bouteflika. Pour rappel, Haddad, Baïri, oulmi, pour ne citer que ces oligarques, avaient bénéficié d'assiettes pour des projets qui n'ont jamais vu le jour. Les walis se succèdent, mais aucun n'a pu assainir totalement ce dossier. En 2017, on parlait d'une situation plutôt mitigée. Ainsi et selon des bilans de la direction de l'industrie, la zone initiale a retenu des projets programmés, ils sont en majorité en cours de réalisation, sinon à l'arrêt. Ainsi, sur les 82 projets agréés, uniquement 22 sont pleinement opérationnels et représentent plus de 6 milliards de dinars d'investissement sur les 40 milliards prévus initialement. Pour les autres, on compte 33 projets en cours de réalisation, six à l'arrêt, 15 non lancés et sept autres en cours d'annulation. En matière d'emploi, la situation n'est guère réjouissante, car sur les 6 000 postes initialement prévus, seulement 2 100 ont été créés dans cette zone. Autant dire des miettes par rapport au potentiel intrinsèque. Le projet le plus étonnant reste celui d'un investisseur qui annonçait la mise en place d'une unité de montage en partenariat avec Iveco, mais qui, une fois l'assiette acquise, est parti s'installer à Boumerdès. C'est aussi le cas d'un représentant d'une firme allemande implantée à travers le territoire national qui a transformé pendant des années son terrain en zone de parking pour ses véhicules. En ville, un terrain clôturé en face de la cour de justice de Bouira suscite de nombreuses interrogations. Pour l'histoire, l'ex-directeur de l'agence foncière avait été suspendu et traduit devant la justice. Cette dernière l'a finalement innocenté, mais le scandale du foncier n'est toujours pas totalement élucidé. Les enquêteurs sauront distinguer les vrais des faux investisseurs. Pour ne pas mettre tout le monde dans un même sac, précisons que Biopharm et un autre groupe spécialisé dans les compléments alimentaires sont sur place et travaillent d'arrache-pied pour réaliser deux mégaprojets. Pour ce qui est du projet d'extension de ladite zone, lequel s'étale sur 190 ha, actuellement il est au stade embryonnaire, car ce n'est ni plus ni moins qu'un vaste terrain vague. Cette extension compte sur le papier 25 investisseurs. Enfin, il y a lieu de noter que son aménagement a été confié à la société Cosider Engineering, pour un montant de 147 millions de DA.

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