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El Hadj Tahar Boulenaour, président de l’Anca, à L’Expression

«La demande pour l’achat du mouton a diminué de presque 30%»

Intervenant à quelques jours de la célébration de l'Aïd El Adha, le président de l'Association nationale des commerçants et artisans, l'Anca, El Hadj Tahar Boulenouar revient dans cet entretien sur les préparatifs et l'organisation prévue pour cette fête, notamment sur la disponibilité des produits et le respect de la permanence.

L'Expression: Quelles sont les axes que vous avez retenus pour l'organisation de la fête de l'Aïd El Adha, qui se présente cette année sous une conjoncture particulière, affectée par la crise sanitaire?
El Hadj Tahar Boulenouar: Comme chaque année, nous insistons sur deux axes principaux, qui sont la disponibilité des produits, qui est liée au respect de la permanence qui sera programmée, et l'autre volet, qui est le prix des produits, notamment les fruits et légumes. Pour cette année, il y a lieu d'observer également les mesures liées au confinement et aux limitations de la circulation, ainsi que l‘importance des gestes barrières pour contribuer à lutter contre la propagation du coronavirus. S'agissant de la permanence et donc de la disponibilité des produits, toutes les listes des commerçants concernés, sont déjà établies au niveau des 48 directions du commerce à travers le territoire national. Ceci dit, nous savons que la majorité des Algériens, n'aura pas besoin de cette permanence durant le 1er jour de l'Aïd, du fait que les achats et les approvisionnements pour cette fête se font quelques jours avant. Cela n'empêche que les alimentations générales, les boulangeries, et les boucheries, seront ouvertes pour assurer les besoins des consommateurs, et feront l'objet de contrôles, comme cela a été décidé par le ministère du Commerce.

Est-ce que vous vous attendez à une hausse des prix comme cela a été le cas les années précédentes?
Il y aura une stabilité des prix pour l'ensemble des produits, mis a part pour les fruits et légumes, car nous savons que quelques jours avant la fête, les agriculteurs et les marchands de fruits et légumes, rejoignent leurs familles pour la célébration, et donc ils ne vont pas travailler. Ce n'est pas une pénurie, mais il y aura une légère hausse des prix qui se stabiliseront avec le retour des marchands quelques jours après la fête.

Comment voyez-vous l'organisation de la vente des moutons, qui se présente cette année, sous de multiples contraintes liées au respect des mesures de confinement et de lutte contre le coronavirus?
Il y a en premier le problème des marchés de gros de bétail qui sont fermés, mais les représentants des éleveurs affirment la disponibilité des moutons et précisent que près de 3 millions de têtes sont prêtes pour satisfaire la demande. Cela dit, et en temps normal cette situation aurait eu pour effet, d'augmenter les prix des moutons, mais pour cette année, il n'y aura pas cette hausse des prix du fait que beaucoup d'Algériens ont renoncé au rite du sacrifice. Et cela est dû aux effets de la crise sanitaire, qui a engendré des situations financières difficiles, une grande partie des travailleurs et des artisans ont subi des arrêts de travail et une faiblesse importante de revenus. Nous avons reçu des plaintes où les citoyens n'ont pas travaillé durant
4 mois. Ce qui fait que la demande pour l'achat du mouton a diminué de presque 30% par rapport à l'année dernière. En ce qui concerne les points de vente qui ont été fixés par les walis, nous avons proposé que ces derniers soient en dehors des agglomérations, donc loin des habitations, et doivent être sous contrôle sanitaire d'où la présence d'un vétérinaire avec l'obligation de respect du port du masque pour l'éleveur et le client, éviter les rassemblements, observer la distanciation sociale, et surtout éviter l'utilisation commune des ustensiles du sacrifice. Malheureusement, nous constatons sur le terrain, que certains points de vente ne respectent ces mesures.

Cette situation a généré des préjudices pour les éleveurs et les commerçants, quelles sont les propositions de soutien, que avez présentées lors de la réunion avec le gouvernement?
Effectivement, les éleveurs ont eu beaucoup de pertes, du fait qu'ils n'ont que deux occasions dans l'année pour rentabiliser leur investissement, en l'occurrence, durant le mois de Ramadhan et l'Aïd El Adha, d'autant plus que suite aux effets de la crise sanitaire, la consommation de la viande a considérablement baissé, d'une part à cause du recul du pouvoir d'achat des citoyens, et d'autre part, suite à l'absence de grandes occasions comme les fêtes de mariages qui ont été interdites, ce qui fait qu'actuellement les éleveurs peinent réellement à couvrir leurs frais. Dans ce sens, nous avons présenté plusieurs propositions à la réunion qui s'est tenue à l'hôtel El Aurassi la semaine dernière et s'articulent essentiellement comme premières mesures sur le gel des impôts et des redevances parafiscales, un accompagnement sous forme de subvention pour l'aliment du bétail et, notamment des crédits bancaires sans intérêts pour leurs permettre de survivre et de maintenir leurs activités, et éviter de créer un grand manque dans la quantité du cheptel, dont l'alternative ne serait autre que le recours à l'importation. Il est donc important de sauver cette activité

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