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Gestion des affaires municipales

La délinquance gagne du terrain

C’est le début d’un vaste front de «nettoiement» inscrit dans la durée.

Dans l’un des rounds des différentes batailles déclenchées dans le cadre de la lutte contre la corruption, le président de l’APC de Mers El Kébir, rattachée à la daïra de Aïn El Türck, fait l’objet d’une enquête dans deux affaires distinctes, et entendu par les enquêteurs, à deux reprises consécutives. La première est menée par les éléments de la Gendarmerie nationale et dans laquelle ce maire a, selon les premiers éléments de l’enquête, usé et abusé de son pouvoir et dépassé, dans ses agissements, le seuil de l’entendement, à commencer par la falsification des documents qu’il a signés de ses propres mains avec la complicité d’un fournisseur. Autrement dit, il a, tout en étant accablé par le rapport de l’enquête, signé son arrêt de mort en passant une commande peu ordinaire : deux «portails métalliques dont le prix ne dépasse pas le total de 70.000 DA pour chaque acquisition alors que la pièce comptable ou encore la facture fournie par le fournisseur est arrêtée au montant de 450.000 DA. En d’autres termes, les deux falsificateurs se sont sucrés avec un montant de 800.000 DA en surfacturant ainsi les commandes signées par le représentant du peuple, le président de l’APC.
Du jamais-vu dans les annales d’une gestion dépassant les bornes pour verser carrément dans le vol caractérisé, en utilisant les moyens de l’Etat. C’est du moins ce que relèvent les premiers éléments du rapport établi par les enquêteurs, soulignant le délit de la surfacturation effectuée par le maire de ladite commune, avec la complicité du fournisseur. Ce n’est pas tout. En auditionnant cet élu, les services de sécurité ont découvert une deuxième affaire impliquant ce maire dans l’affaire des arbres de décoration des jardins publics de ladite commune. Cette affaire, identique à la première, porte le sceau de bons de commandes fictifs pour l’achat de 100 arbustes de plantation pour un montant de 4 000,00 DA l’arbre. Le rapport de l’enquête fait état d’un détournement d’un montant de 400 000, 00 DA représentant le montant de la facture des arbres alors que la même transaction a, auparavant, été opérée jusqu’au bout, par la wilaya qui a financé l’achat de 200 arbustes d’ornement de jardins et aires de détente et de loisirs des différents sites et quartiers du chef-lieu de la commune de Mers El Kébir. L’affaire étant à ses débuts, révèle également que l’élu local, dans le but de dissimuler son opération frauduleuse, est allé jusqu’à la présentation de faux documents délivrés par le propriétaire d’une pépinière domiciliée dans l’Algérois, très précisément dans la région de Blida. À ces «reproches», s’ajoutent le dossier de la solidarité appelée localement «l’affaire des 6.000 DA» ou encore celui du couffin du Ramadhan qui est, contre toute attente, détourné de sa vocation.
Le même rapport fait état d’un important préjudice financier provoqué à cette petite commune déshéritée survivant grâce aux subventions et budgets de l’Etat, étant donné qu’elle n’a pas de rentes. Dans le sillage de ces affaires, les enquêteurs ont, en tout cas, relevé toutes les défaillances et autres carences ayant marqué la gestion de la commune de Mers El Kébir. Plus que cela, les enquêteurs imputent de tels faits de corruption dans tous ses volets, à savoir la dilapidation des deniers publics ancrée, comme une simple routine, dans les us de l’administration et du milieu des affaires, d’où d’ailleurs les retards accusés dans la concrétisation des projets de développement local.
Au vu des derniers développements de la lutte contre la corruption au niveau local, les Oranais n’en reviennent pas dans leurs plaidoyers en traitant la majeure partie des élus locaux de délinquants locaux versant dans la malversation dans la gestion des affaires de la cité. Ce terme péjoratif revient sur les lèvres des Oranais et des Oranaises, reprochant à leurs élus tous les maux. Tout compte fait, si l’on prend en compte les dernières évolutions de la bataille lancée par les enquêteurs en charge de la lutte contre la corruption dans ce bastion jonché des peaux de banane et de tous les coups…bas, El Bahia-Wahran, ce n’est que le début d’une vaste opération de «nettoiement» inscrite dans la durée, pour peu que toutes ces enquêtes soient concluantes et tombent entre les mains de la justice.

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