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Procès du montage automobile

La défense dézingue le rapport de l’IGF

La défense des accusés a fait des pieds et des mains pour avoir une copie de cette expertise.

Le procès dans l'affaire du montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale pour le 5e mandat de Bouteflika s'est poursuivi, hier, par des plaidoiries de la défense des accusés. Au dernier jour des plaidoiries, les sept avocats de l'homme d'affaires Ahmed Mazouz ont défilé devant la présidente de l'audience. Ces derniers ont tour à tour remis en cause «le rapport établi par l'inspection générale des finances (IGF)», lequel serait «truffé de contradictions». La défense, qui a plaidé l'innocence de son mandant, Ahmed Mazouz, poursuivi pour «incitation d'agents publics à exploiter leur influence en vue d'obtenir d'indus privilèges» et «dilapidation de deniers publics et blanchiment de revenus criminels» et «financement occulte des partis politiques», a fait savoir qu'«elle avait fait des mains et des pieds pour avoir une copie du rapport de l' IGF». Elle a dû alerter le procureur général pour avoir accès aux conclusions du rapport sur lesquelles ont été construites toutes les charges à l'encontre des accusés. «Ce dossier a été inventé de toutes pièces. Mazouz n'était pas le gestionnaire, mais l'associé dans l'Eurl Gm Trade, objet de poursuites judiciaires», a argué la défense. «Mazouz importateur et distributeur de trois marques chinoises, n'est pas tombé de la dernière pluie. Il est concessionnaire automobile depuis 2009 et a à son patrimoine 23 sociétés dans différents domaines, dont le transport logistique, la production de pesticides (flytox) et de lampes ainsi que des centres commerciaux à Bab Ezzouar, (acquis avec 385 milliards de centimes) et Es-Senia à Oran, et la société de production jus de fruits gazéifiés N'gaous, qu'il avait rachetée en 2016...» rappelle la défense qui précise que son mandant activait dans la légalité. «Le rapport de l' IGF et le PV de la police judiciaire le qualifient de grand voleur de deniers publics alors qu'une vérification approfondie de sa situation fiscale démontre qu'il avait transféré 130 milliards de centimes au Trésor public sous forme d'emprunt obligataire lancé par l'Etat en 2016», souligne la défense qui a, par ailleurs, mis en avant le fait que «le tribunal a refusé d'entendre des témoins à décharge. Une atteinte au principe d'égalité devant la justice». Par ailleurs, la défense affirme que le rapport d'expertise de l'IGF a mentionné malencontreusement les anciens montants d'importation des équipements. «Ahmed Ouyahia n'avait pas introduit dans sa short-list de''5+5'' le véhicule touristique Chery en faveur du dossier de l'investissement de GM Trade tandis que 13 millions de dollars d'équipements pour le montage de ce véhicule ont été bloqués au port», révèle la défense pour prouver que son client n'a jamais bénéficié de faveurs des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et des anciens ministres de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb et Youcef Yousfi. Selon la défense, ce véhicule touristique n'a été introduit qu' en mars 2019 comme l'atteste l'enregistrement du dossier par l'Andi, suite à la demande de dérogation adressée par le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi à son Premier ministre Ahmed Ouyahia, pour permettre à Mazouz de dédouaner ses équipement importés. En outre, l'usine de montage de véhicules du groupe Mazouz a reçu, le 25 juin 2017, la visite de Youcef Yousfi, indique la défense pour prouver que l'usine est loin d'être un produit virtuel. Sur sa lancée, la défense rappelle que seuls les dossiers de Sovac et Tahkout étaient enregistrés au niveau du Conseil national de l'investissement (CNI), en excluant les autres opérateurs. Tandis que «Ahmed Ouyahia avait annulé deux projets d'assemblage automobile à Sétif, dont celui du groupe Mazouz en 2008, en raison d'absence de politique de montage automobile en Algérie à cette époque». De son côté la défense de Tira Amine, président du Comité d'évaluation technique (CET) au niveau du ministère de l'Industrie, a plaidé l'innocence de son mandant du fait que ce comité a un rôle consultatif. «Même si le Comité lui a délivré la décision d'avis technique, le dossier de Emin Auto n'a pas été enregistré au niveau du Conseil national d'investissement (CNI)», a observé l'avocate du mis en cause, avant de soutenir que «les chefs d'orchestre dans ces dossiers sont le ministre de l'Industrie et le Premier ministre». Enfin, la défense des autres fonctionnaires du ministère de l'Industrie et des Mines, à l'image de Alouane Mohamed, président du CET, est également intervenue hier.

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