{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’Aïd el Adha à Constantine

La crainte des uns et l’indifférence des autres

Moins nombreux que les années précédentes, des jeunes se promènent dans les quartiers avec leurs moutons.
C'est en pleine crise sanitaire mondiale que sera célébré cette année l'Aïd el Adha. En Algérie, qui connaît ces derniers jours une hausse des cas de contamination et malgré les alertes lancées par les professionnels de la santé qui craignent une explosion des chiffres, l'avis religieux qui semble vouloir éviter une polémique aux citoyens, donne une autre version, mais qui doit être impérativement conditionné par des consignes sanitaires. Si certaines familles ont décidé par crainte du virus d'éviter le sacrifice cette année, d'autres par contre insistent.
Néanmoins, l'ambiance habituelle n'est pas au rendez-vous. En effet, la peur a fini par prendre le dessus chez des Algériens qui ont décidé de suivre la voix de la raison et des professionnels, contrairement à ceux qui tiennent à fêter l'Aïd en prenant des risques. «Pas de moutons cette année chez moi», nous déclare ce papa qui ajoute: «Je me protège, protège mes enfants et même mon entourage, le coeur déjà n'y est pas, avec le départ de centaines de personnes à cause du Covid-19 et par respect à leur mémoire, on préfère, ma famille et moi, éviter le sacrifice».
Pour cette maman, « le sacrifice n'est pas une obligation et on est en pleine crise sanitaire, je veux faire partie de la solution et non pas du problème, car je m'attends au pire; après l'Aïd on va assister à une hausse importante plus grave que celle que nous vivons actuellement et puis les conditions ne le permettent pas, ça ne fera que compliquer la situation, notamment du fait qu'une partie du peuple demeure indisciplinée». Pour ainsi dire, ce virus a bouleversé la vie des gens, la crainte et la peur du lendemain de l'Aïd sont les principaux facteurs qui ont poussé nombre de citoyens à renoncer au rituel du sacrifice. Cependant, pour d'autres il est impossible de laisser l'Aïd passer sans le sacrifice.
Moins nombreux que les années précédentes, des jeunes se promènent dans les quartiers avec leurs moutons. Le moins cher est à 45 000 DA. Ils organisent même des combats entre leurs moutons, comme cela se passe à la cité Benboulaïd, à Constantine sur des terrains de football (Matico- stade) sans être inquiétés, pourtant c'est interdit. Ces groupes de jeunes adolescents se rassemblent, se mêlent l'un à l'autre sans protection sanitaire et l'on s'interroge sur la démission, avant tout, des parents et le dispositif mise en place par les services de sécurité, en cette période critique. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours