Il a été installé hier
La Cour suprême tient son Juge
Ce matin du samedi 15 juin, c’est le calme plat avec le retour à l’ordre de la rigueur, la sévérité et de la fermeté des services de sécurité, souvent débordés, mais jamais dépassés.
Slimane Brahmi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux a présidé, hier, dans la matinée, au siège de la Cour suprême, à El Biar (Alger), la cérémonie d’installation du premier président de la Cour suprême et du procureur général près la Cour suprême, désignés par le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah. C’est en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya d’Alger ainsi que des autorités judiciaires.
La cérémonie proprement dite a commencé par l’entrée dans la salle des invités, parmi lesquels, on notait la présence de Kamel Fenniche, président du Conseil constitutionnel, Soumaya Abdessadok, la présidente du Conseil d’Etat, du commissaire d’Etat, de Mokhtar Lakhdari, le directeur général de l’Office central de la répression de la corruption, de Salim Ladaouari, directeur des finances et des moyens généraux, de Nadia Ettayeb – Errahamane, de la modernisation, les membres du Conseil supérieur de la magistrature, le directeur de la magistrature militaire, le wali d’Alger, le président de l’APW d’Alger, le président du Syndicat des magistrats. Slimane Boudi, le président sortant prit la parole pour établir un véritable bilan de son mandat, dire sa satisfaction d’avoir servi durant cinq ans en tant que président et depuis 1996, la Cour suprême. IL a regretté de n’avoir pu venir à bout de la chambre du pénal qui demeure le «mouton noir» de la Cour suprême. Lui succédant, le nouveau président, Abderrachid Tabi a rendu hommage au duo Benabid-Boudi pour les efforts fournis. Evoquant la période difficile, il dira que l’autorité judiciaire doit impérativement unifier ses efforts. Après quoi, ce fut autour du ministre d’intervenir pour faire les éloges sur le parcours du nouveau président et lui souhaiter bonne chance. Il remercie les deux anciens responsables pour leur efficace disponibilité. Après avoir brossé un bref rappel des étapes passées dans la magistrature, il recommanda le rôle de la Cour suprême en vue d’encourager les tribunaux à donner le maximum en vue de permettre au peuple d’être satisfait de sa justice.
La corruption a évidemment clôturé le discours, après qu’il eut dit deux mots «quant à l’inlassable lutte contre la corruption, ce fléau qui demande de la raison et l’objectivité, sans omettre surtout que l’application de la loi, seule arme d’un magistrat muni de l’autre bras de la présomption d’innocence, peut arriver à bout de la corruption».
Slimane Boudi et Louardi Benabid, les responsables sortants, sont eux, émus après avoir tenté, durant presque six années, de redresser une situation empêtrée dans un bourbier sans égal, et qui demande un travail sans relâche d’une véritable équipe capable de tirer, vers le meilleur, l’unique espace du pays où l’exercice du droit, est le bienvenu. Il faut dire qu’un immense chantier attend le nouveau premier président, Abderrachid Tabi et Abderrahim Madjid, et leurs équipes qui n’ont pas le droit à l’erreur, car le retard enregistré dans le traitement des milliers de dossiers en cours, est effarant : il date de 2011. Il faudra énormément pour faire avancer la locomotive pour améliorer un tant soit peu l’image de la Cour suprême.