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Fleuron du système sanitaire à Tizi Ouzou

La clinique Sbihi Tassadit se métamorphose

L’établissement a enregistré en 2018 quelque 12 004 admissions avec 8 538 accouchements.

Celui qui a connu la clinique obstétrique Tassadit Sbihi, il y a de cela quelques années, aura bien du mal à croire aux améliorations qui y ont été apportées depuis l’arrivée de la directrice
Mme Danoune à sa tête et le professeur Abbès Ziri à la direction de la DSP (direction de la santé et de la population) de la wilaya de Tizi Ouzou. Une visite guidée à l’intérieur des différents services et les explications du docteur Senane, chef de service donne l’étendue de la métamorphose qu’elle a subie. Avec la même capacité d’accueil de 82 lits et le même nombre de parturientes qui affluent de toutes les wilayas d’Algérie, la clinique Sbihi Tassadit est passée d’un établissement qui fait peur à une clinique arrimée aux normes internationales de qualité des soins.
Au-delà des détails techniques et des explications chiffrées et bien précises fournis par le chef de service qui nous a accompagnés, il y a bien un secret qui doit être derrière cette métamorphose. Par quel miracle a-t-on pu faire passer l’établissement d’un lieu où les parturientes dormaient dans les couloirs, à une clinique qui a des lits inoccupés et vacants ? Il ne s’agit pas d’une baisse de la pression des arrivantes, car les chiffres indiquent que la clinique Sbihi reçoit toujours le même nombre de parturientes qui viennent de plusieurs wilayas du pays. En effet, selon les
chiffres obtenus, l’établissement a enregistré en 2018 quelque 12004 admissions avec 8538 accouchements. Au premier semestre de l’année en cours, ce sont déjà 5638 admissions. Chaque jour, la clinique enregistre 30 à 40 accouchements et le chiffre est souvent en hausse durant la saison estivale, de l’avis des médecins. Toujours au volet des statistiques, l’établissement enregistre une nette baisse du taux d’occupation avec 95,70% alors qu’en 2018, il était de 116,1%. A noter également que l’établissement Sbihi présente une meilleure norme que celle nationale en matière de mortalité des parturientes avec 23,22/100000 naissances vivantes alors que la norme nationale est de 40/100000. La mortalité infantile, elle, est largement en bas de la moyenne nationale 23/1000 naissances vivantes alors qu’au niveau de la clinique Sbihi, elle n’est que de 13,86/1000 naissances vivantes. Le premier semestre de l’année en cours, les statistiques indiquent zéro décès.
Ainsi, même si les chiffres le démontrent, il n’en demeure pas moins que d’autres secrets expliqueraient la métamorphose subie depuis peu de temps. Pour la directrice que nous avons questionnée, il s’agit en fait de la différence dans le management.
« Dès mon arrivée, j’ai mis tous les moyens nécessaire et j’ai été très à l’écoute du personnel. Je privilégie le travail d’équipe en responsabilisant chacun à son niveau avec une large marge de manœuvre », explique-t-elle. En effet, à son arrivée, Mme Danoune s’est mise à régler des problèmes restés jusque-là en suspens à l’instar de l’électricité. Avant, les médecins travaillaient avec l’angoisse de coupures fréquentes avec parfois des interventions à la torche. Par ailleurs, pour rendre souple le circuit de prise en charge des parturientes, la direction en collaboration avec la DSP s’est mise à des partenariats avec les EPS de la ville M’douha et de Draâ Ben Khedda pour des consultations externes.
L’organisation a touché également le corps médical de la clinique avec l’arrivée d’un professeur qui supervise tout le travail secondé par cinq gynécologues, 33 résidents en gynécologie, huit réanimateurs et un pédiatre. L’établissement fonctionne également avec 13 médecins généralistes et 62 médecins internes et une trentaine de sages-femmes formées et arrimées aux normes modernes. pour faire tourner les places et les admissions, les parturientes césarisées sont portées sortantes à 48 heures après un examen clinique et revues au cinquième jour à la consultation. Les parturientes ayant accouché par voie basse sortent après 24H si elles ne présentent aucune anomalie. Dans le cas contraire, la durée d’hospitalisation est prolongée selon le cas. A ce sujet justement, la nouvelle direction a instauré la méthode des colloques de nuit. Les médecins se réunissent pour examiner chaque cas d’autant plus que la clinique Tassadit Sbihi est l’un des rares établissements spécialisés des GHR (Grossesses à haut risque).
Enfin, après ce passage par les services et les discussions spontanées avec les parturientes, leur grande satisfaction est visible. Toutes étaient unanimes à dire que la clinique s’est métamorphosée. Celles qui ont déjà accouché l’ont bien constaté et l’ont mieux exprimé en faisant remarquer qu’il y a à présent des lits vacants alors que lors des accouchements précédents, elles ont dormi à plusieurs dans un lit et parfois dans le couloir. Les améliorations apportées et qui s’apparentent à une véritable métamorphose sont là pour démontrer que la réforme hospitalière est très possible à la condition qu’elle soit mise entre de bonnes mains.

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