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«Les Vergers», à Birkhadem

La cité de la peur

A côté de ce climat peu rassurant, récemment, au moins trois appartements ont été cambriolés et les voleurs sont toujours en fuite .

Le ton agressif et le geste menaçant: «Dégagez d'ici ou je vous massacre», vocifère ce gardien de parking en voyant une journaliste et un photographe s'aventurer sur son territoire. Des citoyens interviennent et calment cet énergumène qui, pour affoler son monde, ajoute qu'«il n'a pas peur de la prison car il en a l'habitude». C'est le lot quotidien des habitants de la cité des Vergers à Birkhadem sur les hauteurs d'Alger. On l'aura constaté, une seule loi est applicable dans cette cité de la peur, celle du plus fort. Partout, des «parkingeurs» ont accaparé les lieux pour faire tranquillement leur business. Le problème, nous dit-on, c'est que les habitants de la cité ne trouvent plus de place pour stationner et subissent le diktat de ces gens sans foi ni loi. On nous explique sur place qu'à côté de ce climat peu rassurant, récemment, au moins trois appartements ont été cambriolés «et les voleurs sont toujours en fuite». Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, à la terreur de ces petits caïds viennent s'ajouter des problèmes d'aménagement. Les projets d'aménagement réalisés par l'APC de Birkhadem suscitent à chaque fois la colère des riverains. Que ce soit de simples travaux de routine ou d'une rénovation plus globale, les tâches sont rarement finies et souvent bâclées. C'est l'état dans lequel se trouve actuellement la cité les Vergers, Salah Hadid, sise à Birkhadem.
Sur place, le docteur Mokrani, patron d'une clinique d'ophtalmologie, nous a exposé, hier, une situation pour le moins «désolante». Une situation engendrée suite à des «aménagements» ayant été effectués à l'extérieur des bâtiments.
Au premier coup d'oeil, l'on remarquera, d'emblée, que les trottoirs sont anormalement élevés. «Ils ont tout simplement construit un trottoir sur un autre trottoir et ça donne ça», a regretté le docteur Mokrani, se demandant quel est le but d'une initiative aussi «inutile». En effet, cela complique la vie des personnes âgées notamment et des enfants. Mais ce n'est là qu'une partie du problème», prévient le docteur Mokrani.
Après avoir renouvelé l'installation de l'éclairage public qui, pourtant, «marchait très bien», les lampadaires ont été remplacés par des neufs, mais leur installation a été totalement galvaudée. On s'aperçoit effectivement que les poteaux ont été plantés piteusement et de manière anarchique. Pis encore, à certains endroits, seuls des câbles électriques sortent du sol. Appréciez donc l'esthétique du paysage, sans compter le danger d'être électrocuté à tout moment! En faisant une tournée rapide entre les bâtiments, on trouve des extensions (habitations construites sans aucune autorisation). «Certains résidants zélés ont pris l'initiative d'agrandir leurs habitations au détriment des autres habitants», a regretté le docteur expliquant que sous prétexte d'être en contact avec des personnes influentes, «ces heureux possédants ne tiennent compte d'aucune autorisation et agissent dans l'inégalité totale».
Entre ce sentiment d'insécurité permanent et les dégâts causés par les travaux interminables, la vie devient de plus en plus compliquée dans cette cité. Qui rétablira l'ordre et la sécurité aux Vergers?

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