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Nadira Zoubiri, ingénieur agronome à L’Expression

«La céréaliculture est déjà impactée»

Agronome de formation et de profession, Mme Nadira Zoubiri nous éclaire, dans l’entretien qu’elle nous a accordé, sur l’impact des dernières pluies et les conséquences de la sécheresse qui a sévi durant l’hiver.


L'Expression: Le retour de la pluie est de bon augure pour l'agriculture nationale et plus spécialement la céréaliculture. Quelles devraient être les conditions climatiques dans les prochaines semaines pour pouvoir attester d'une bonne récolte, sachant que
le pays a connu une absence totale de pluviométrie en hiver?
Nadira Zoubiri : Vous faites bien d'évoquer la sécheresse hivernale dans votre question. Car il faut savoir que la culture des céréales est déjà impactée par le manque de précipitations, durant les mois écoulés. J'ajouterai que l'absence de pluie n'est pas le seul facteur à avoir impacté cette culture. Il y a également les températures. Nous avons connu, cet hiver, un thermomètre en hausse, notamment tout au long du mois de février. Cet état de fait constitue un facteur limitant en matière de rendement. C'est vous dire que le retard de précipitation et les températures relativement élevées impacteront de toute façon la campagne céréalière, même en cas de pluies, attendues au mois d'avril pour les régions Est et Ouest. Mais on n'est pas dans une situation totalement irréversible. Une fréquence soutenue des pluies, à raison de 2 jours par semaine, avec des températures plus clémentes peuvent contribuer au grossissement du grain et espérer une amélioration des rendements. Il y a lieu de rappeler que pour la région du Sud, la campagne moissons battages a déjà commencé en mars.
Tous les experts constatent un décalage de la saison des pluies. Cette année encore plus que les précédentes. Comment l'arboriculture s'adapte à ces changements climatiques et peut-on d'ores et déjà s'avancer sur la production d'olive et de la qualité de l'huile pour l'année prochaine, sachant qu'il n'a quasiment pas neigé en hiver?
Même si l'on assiste effectivement à un décalage de la saison des pluies, l'arboriculture fruitière en cette période est dans des phases diverses, selon le fruit. De fait, la situation est différente que ce soit pour une jeune plantation ou encore pour une plantation en production en phase de repos végétatif ou en pleine récolte. Pour l'oléiculture, ces derniers mois ont été consacrés à la récolte des olives à huile, des nouvelles plantations ainsi qu'aux différents traitements. La qualité de l'huile n'étant pas impactée à ce stade. Aucun impact pour les agrumes qui sont en fin de récolte Pour les autres arbres fruitiers à pépins et à noyaux, c'est la période des traitements, des tailles d'hiver et des discages (enfouissement des engrais verts) ainsi que des différents amendements.
En quoi la faible surface irriguée par rapport au potentiel foncier agricole du pays, intervient-elle dans la fluctuation de la production agricole du pays?
La superficie irriguée en Algérie ne dépasse pas le 1,5 million d'hectares d'où son faible taux de couverture des besoins nationaux. L'objectif étant d'augmenter ces superficies pour assurer une abondance en matière de production agricole pour garantir la sécurité alimentaire. L'Algérie étant un pays de plus en plus aride, des systèmes d'irrigation économiseurs d'eau doivent impérativement être introduits et ne plus compter sur les précipitations de plus en plus rares.

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