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Ils veulent la réouverture des mosquées alors que le Covid-19 fait des ravages

La cause perdue des islamistes

Les islamises ont tenté de «politiser» une décision prise dans l’intérêt général. Cette manière de faire, n’est pas étrangère à la mouvance.

La décision de fermer les mosquées pour des raisons strictement sanitaires a permis au pays d'éviter un chaos épidémique. Faut-il rappeler, à ce propos, que l'épidémie a été lancée en France, à travers une réunion religieuse d'évangéliques. Une seule femme était malade. Exposé durant plus d'une heure au virus, tout son entourage s'en est trouvé contaminé et diffusa l'épidémie aux quatre coins du pays. On connaît la suite: des dizaines de milliers de morts.
La mesure prise par le gouvernement, en plus de la fermeture des établissements scolaires, des universités, des stades et des salles de fêtes, a considérablement ralenti la progression du virus au tout début de la pandémie. Cela a donné le temps aux équipes médicales, aux pouvoirs publics et aux citoyens de mesurer la gravité de la situation en Europe et s'y préparer. Les trois premiers mois de la pandémie, l'Algérie présentait une courbe très maîtrisable, avec une mortalité très basse comparativement à ce qui se passait ailleurs, et un niveau de contamination «en plateau», dont l'un des effets est d'éviter une trop forte pression sur les structures de santé. Dans le même temps, l'Etat a mis les moyens et le système national de santé a été renforcé, ce qui a permis une gestion optimale de la crise.
Cette stabilité, certes relative, à voir l'accélération des contaminations et la surcharge constatée dans certains hôpitaux, encourage au maintien du dispositif, voire le renforcer, histoire d'éviter un emballement de la courbe épidémique, synonyme de chaos sanitaire. Que disent les leaders politiques sur le sujet? La question est de mise, à voir les sorties médiatiques assez «bizarres» de certains d'entre eux. En effet au moment où les uns défendent le port du masque en public et recommandent plus de sérieux dans l'attitude des citoyens face au coronavirus, d'autres militent pour la réouverture d'espaces publics, pourtant très prompts à diffuser le virus à une large échelle. La motivation de ces politiques n'est pas économique. Et pour cause, ils ne réclament pas le retour à l'activité de lieux employant des Algériens. Ils n'ont d'ailleurs pas réagi à la fermeture de très nombreux marchés, pourvoyeurs d'emplois pour des centaines de pères de familles. Leur souci n'est pas économique. Leur principale revendication est la réouverture des mosquées. Les Djaballah et consorts en font leur cheval de bataille en prenant pour exemple les quelques Etats qui ont réouvert les lieux de culte. Pourtant, ils le savent, au même titre que tout le monde, que les réunions religieuses sont de véritables «usines» à contamination virale. Ils savent aussi que les fidèles comprennent parfaitement la décision des pouvoirs publics et n'y ont vu aucune «pirouette» politique ou politicienne. Il n'y avait aucun rapport avec les manifestations du Hirak et encore moins, une quelconque tentative de museler un courant politique. Mais cela n'a pas empêché les leaders islamistes de pointer un doigt accusateur à l'endroit du gouvernement, arguant qu'il n'y avait pas de raison de maintenir les mosquées fermées. La réponse, hier, du ministre des Affaires étrangères est on ne peut plus claire (lire l'article de Mohamed Boufatah), elle signifie que le gouvernement n'entend pas aller sur le terrain politique. Seul le Conseil scientifique chargé de suivre l'évolution du Covid-19 est habilité à donner un avis sur la question. Ce qui revient à dire que les islamises ont tenté de «politiser» une décision prise dans l'intérêt général. Cette manière de faire, qui n'est pas étrangère à la mouvance islamiste, poursuit l'objectif de toucher à l'une des cordes sensibles de la société algérienne. Mais il semble que les Algériens n'ont visiblement pas l'intention de suivre les islamistes sur ce terrain. Bien que profondément attachée à la religion, la société a pris la mesure de la dangerosité de la crise sanitaire et cela se voit dans son accord avec les autorités du pays sur le maintien de toute les mesures destinées à réduire la diffusion du virus.

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