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Le fln, le rnd et taj s'accrochent au référendum pour se replacer sur la scène politique

La bouée de sauvetage

Ceux majoritaires, notamment au sein de l'APN, qui ont dû faire le dos rond, ont retrouvé une certaine verve.

Les formations politiques, qui font la promotion de la nouvelle Constitution, ont incontestablement en ligne de mire les élections législatives anticipées qui se tiendront après le 1er novembre. Le palais Zighoud Youcef fera non seulement peau neuve, mais doit accueillir une nouvelle classe politique, des élus qui doivent réhabiliter l'image écornée que certains de leurs prédécesseurs se sont taillées avec à la clé des affaires de justice qui n'ont pas honoré leur statut d'«élus du peuple». Une page qui doit être tournée, définitivement fermée. La Loi fondamentale, dont se dotera le pays, esquissera les contours de «l'Algérie nouvelle» tout comme elle doit mettre fin à une certaine pratique de la politique, à un fonctionnement qui n'a guère honoré certains partis et non des moindres, à l'instar du Front de Libération nationale. L'ex-parti unique s'est en effet illustré avec des mouvements de redressement qui l'ont accompagné durant pratiquement toutes ces 20 dernières années avant que deux de ses secrétaires généraux ne soient rattrapés par des affaires de justice qui les ont conduits en prison. Le scandale des listes électorales, qui ont fait l'objet d'un «business», ont révélé des dessous d'une pratique mafieuse de la politique qui a éclaboussé, décrédibilisé, une institution phare de la République où sont votées les lois, où doit résonner la voix du peuple, s'exercer la démocratie. L'Assemblée populaire nationale n'a, en effet, pas été épargnée par ces «coups d'Etat», ces coups fourrés. La façon dont a été destitué, en octobre 2018, son président Saïd Bouhadja élu à la majorité des voix dans le cadre de la 8ème législature, est édifiante à ce sujet alors que le parti qui l'a porté au perchoir exerçait son hégémonie sur la classe politique, un leadership que seul le RND, son rival de toujours, a pu lui contester une seule fois en 1997. Un parti qui, lui aussi, a sombré dans le sillage de l'incarcération de son chef charismatique Ahmed Ouyahia. L'ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika, le nommera chef du gouvernement de mai 2003 à mai 2006, puis Premier ministre à deux reprises: de juin 2008 à septembre 2012 puis du 16 août 2017 au 12 mars 2019. Sa chute sera brutale. Visé par des affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics, il sera incarcéré à la prison d'El Harrach le 12 juin 2019. Cela n'empêchera pas sa formation politique, son successeur Azzedine Mihoubi, de se présenter à l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 contrairement à son frère ennemi du Front de Libération nationale, compagnon de route, néanmoins, à travers une alliance présidentielle qui a volé en éclats. À côté de ces deux ex-poids lourds de la scène politique, deux autres partis, le MPA et TAJ connaîtront étrangement les mêmes déboires. Le Mouvement populaire algérien et Tajamoue Amel El Djazair perdront aussi leurs patrons, Amara Benyounès et Amar Ghoul respectivement, poursuivis pour des affaires de corruption. Majoritaires, notamment au sein de l'APN, ces quatre formations politiques, qui ont dû faire le dos rond, ont retrouvé une certaine verve avec la campagne référendaire qui entre dans sa dernière semaine. Après s'être restructurés, ils tentent de renaître de leurs cendres en occupant le terrain, au même titre que d'autres partis (Jil Jadid, du Front El Moustakbal, El Islah, El Bina...) pour expliquer les enjeux de ce rendez-vous électoral qualifié d'historique. Un dernier tour de chauffe pour toutes ces formations politiques qui fourbissent leurs armes en prévision des futures joutes électorales locales et nationales. Le défi est double car en plus de se faire une place au soleil dans le nouveau paysage politique qui se profile, ils devront convaincre des électeurs de moins en moins enclins à reprendre le chemin des urnes à s'y rendre plus nombreux. Verdict le 1er novembre.

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