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Tizi ouzou

L’urgence d’un port sec

Une trentaine de zones d’activité sont réparties à travers les communes, mais seules trois sont fonctionnelles.

La wilaya de Tizi Ouzou manque cruellement d’un port sec. C’est l’avis unanime chez les investisseurs locaux qui n’ont d’ailleurs pas cessé de lancer des appels en direction des pouvoirs publics. L’Assemblée populaire de la wilaya, consciente de cette nécessité absolue pour l’activité économique, a joint sa voix à celle des opérateurs afin de presser les responsables concernés à répondre à cette doléance pressante.
Pourtant, il y a quelques années, ce projet de port sec a bien été inscrit pour la wilaya de Tizi Ouzou. La décision prise a induit la réservation d’une assiette foncière en l’attente du budget de réalisation. Mais, hélas, la procédure s’était arrêtée net dans cette même phase de lancement. Malgré les appels des investisseurs, le projet restera lettre morte. Pis encore, l’assiette foncière réservée à Oued Aïssi, une dizaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya, a été réaffectée. Elle a été utilisée pour accueillir une gare routière intercommunale.
Aussi, au vu de cette décision, les opérateurs économiques de la wilaya ont carrément désespéré sans pour autant comprendre les raisons profondes qui ont empêché la réalisation de ce port sec, pourtant, très nécessaire. Actuellement malgré les appels, aucune partie ne semble se soucier de ce problème. Seule l’APW a lancé des appels pour sa réalisation. Pour beaucoup d’investisseurs, le blocage de ce projet nuit gravement à l’activité économique contrainte de fonctionner au ralenti. Pour ce faire, les marchandises nécessaires à l’industrie et l’activité économique sont stockées dans d’autres ports secs situés en dehors de la wilaya, nécessitant la mobilisation de transport.
Ainsi, aujourd’hui, il est évident que la machine économique dans la wilaya de Tizi Ouzou peine à accélérer la cadence malgré l’existence de potentialités avérées. Ces capacités pouvant constituer une alternative à l’absence de foncier industriel ne semblent pourtant pas être prises en considération. Une trentaine de zones d’activité sont réparties à travers les communes mais hélas, seules trois sont fonctionnelles. Celle d’Oued Aïssi, Tala Athmane et celle de la daïra de Draâ Ben Khedda. Malheureusement, la viabilisation n’est pas au rendez-vous malgré l’existence d’une activité appréciable au sein de ces dernières.
Récemment, lors d’une rencontre entre l’ex-wali Abdelhakim Chater et les investisseurs, de nombreux problèmes ont été soulevés. La viabilisation était le point d’achoppement des discussions avec à la fin des promesses données aux fins d’amélioration des conditions au sein de ces zones. Mais jusqu’à hier, beaucoup d’investisseurs, activant au niveau de la zone d’activité de Draâ Ben Khedda, déploraient l’absence d’une route bitumée pour relier la zone à la ville. Durant les périodes pluvieuses, le passage est quasiment impossible poussant certaines unités à l’arrêt de travail.
Enfin, il est à rappeler que le mal qui frappe l’activité économique dans cette wilaya n’a pas comme origine l’unique problème d’absence d’un port sec. La wilaya a connu une période d’insécurité dramatique qui a vu un grand nombre d’investisseurs délocaliser leurs activités. Durant la décennie 2000, la région a souffert du terrorisme et de banditisme. Des dizaines de kidnappings, de faux barrages ont fini par avoir raison des investisseurs les plus téméraires. Aujourd’hui, les conditions d’une relance ne semblent point être réunies.

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