{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L'Algérie convoque l'entraide sociale et ses ressources locales face à la pandémie

L'ultime rempart

Le coronavirus qui ébranle le monde a, il faut le dire, permis à l'Algérie, de se découvrir des capacités qu'elle ne se connaissait pas. La pandémie a réussi à démontrer que l'Etat est en ordre de marche!

La pandémie du coronavirus agit comme un test révélateur des impasses dans lesquelles se retrouve chaque pays face à cette épreuve. Un choc mondial qui a conduit au gel d'une bonne partie de l'activité économique et perturbe les chaînes d'approvisionnement internationales.
Chaque pays a découvert sa dépendance exagérée à l'égard des fournisseurs étrangers. Forcé à se mettre en quarantaine, chaque pays préserve sa production pour combattre le nouvel ennemi invisible. L'Algérie est également dans cette logique. Avec près d'un millier de personnes contaminées, depuis le début de l'apparition du Covid-19 et près d'une centaine de décès, le gouvernement est en état de guerre et tente par tous les moyens de faire face à la crise. Il a d'ailleurs appelé au sens de responsabilité et à l'élan de solidarité des citoyens pour réussir à dépasser ce péril. Les Algériens qui ont toujours fait preuve d'une combativité extraordinaire face à toutes les épreuves, ont montré une prise de conscience salvatrice qui transcende les clivages.
Ces derniers qui ont résisté lors de la guerre de libération, face au terrorisme ou encore qui ont donné des leçons de maturité lorsqu'ils sont sortis revendiquer leurs droits de citoyens, donnent aujourd'hui une autre leçon de maturité contre le coronavirus en redécouvrant les vertus ancestrales de la solidarité et de l'empathie face à une cause commune. Mais au-delà de la solidarité citoyenne, le coronavirus a réussi à démontrer que l'Etat algérien est en ordre de marche! Il suffit pour s'en convaincre de citer toutes ses initiatives prises par les organismes, sociétés et individus visant à trouver des solutions rapides et durables aux insuffisances que rencontre le pays actuellement.
Le premier exemple à donner est sûrement celui de la société Global Algerian Technology qui vient de développer, en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE), un prototype opérationnel de respirateur artificiel. Dans un contexte qui a imposé à plusieurs pays l'interdiction d'exporter ce type d'équipement médical nécessaire pour la prise en charge des malades atteints du coronavirus, l'initiative salutaire révèle ces capacités méconnues des enfants de ce pays.
Les aptitudes des Algériens sont également apparues avec la prouesse réalisée par l'équipe médicale de l'hôpital universitaire de Tizi Ouzou qui vient de mettre en place un système de téléconsultation par visioconférence pour le dépistage du nouveau Covid-19. Faut-il aussi parler de toutes ces universités, centres de formations ou autres fabriques qui se sont lancés dans la fabrication de masques protecteurs, gels hydroalcooliques et bien d'autres produits pharmaceutiques, généralement importés par le passé. Il y a lieu de citer aussi les efforts déployés par les agriculteurs, mais aussi les agroalimentaires qui ont doublé leur production pour répondre à la demande croissante, ces dernières semaines.
L'Algérie a décidé également de privilégier l'exploitation de produits agricoles alternatifs tels que le maïs, la betterave sucrière, et les graines oléagineuses, pour consacrer une sorte d'équilibre entre les différent produits agricoles et cela dans le but de réduire les importations de blé. Cette décision a permis au pays de prendre conscience de ses ressources, notamment au niveau des Hauts-Plateaux et du Sahara. Ce qui va induire une réduction sensible de la facture d'importation en devises, en cette période caractérisée par un recul des cours des produits pétroliers. Le coronavirus a ouvert donc la voie au pays pour recourir au produit national qui est à la base de l'indépendance économique et assurera sa sécurité alimentaire.
Enfin, le coronavirus a permis aux enfants de l'Algérie de confirmer encore une fois leur union face à cette catastrophe planétaire. Il suffit de voir l'organisation infaillible, mise en place dans les villages kabyles ou encore la mobilisation des citoyens pour porter les aides aux zones enclavées dans les Aurès, au Sud ou dans l'Oranie. Il y a aussi ces bénévoles qui ont décidé de se mettre au service des plus vieux ou encore l'immense sacrifice du personnel de la santé pour alléger les souffrances des malades dans les hôpitaux et cela même en l'absence des moyens. Tous ces exemples sont l'expression d'une seule réalité: la solidarité algérienne est inébranlable. Le coronavirus, qui met le monde à genoux, a, il faut le dire, permis à l'Algérie, de se découvrir des capacités qu'elle ne se connaissait pas.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré