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Toutes les filières se sentent abandonnées

L'industrie du bricolage

Après des ratages, à ne plus en compter, le ministre promet un nouveau Code des investissements!

L'industrie algérienne publique est dans une impasse. On ne sait pas grand-chose de ce qui est préconisé pour la filière automobile. L'électronique et l'électroménager traversent une grave crise, malgré une forte demande pour ce genre de produits. La sidérurgie qui, pensait-on, tirait son épingle du jeu, donne d'inquiétantes nouvelles de son fleuron, le complexe d'El Hadjar. L'agroalimentaire est en total déclin... Bref, à l'exception de l'industrie cimentière qui réalise des excédents de production et parvient à exporter aux quatre coins du monde, le bilan d'une année de gestion de l'industrie publique est très loin d'être reluisant. Le ministre du secteur, qui n'a de cesse de critiquer la gestion passée, ne semble pas avoir trouvé la parade. L'Eniem est en quasi-déperdition, l'Enie ne vaut pas mieux, la Snvi fait du surplace et la liste des «pannes» dans l'industrie publique est encore très longue. Face à cette situation, pour le moins, compliquée, Ferhat Aït Ali a trouvé deux solutions pour sauver ce qui peut l'être: le changement des managers et la privatisation des entreprises défaillantes via la Bourse d'Alger. Franchement, on ne peut pas construire une stratégie de développement sur ces deux actions qui, au mieux, désarticuleront ce qui reste du tissu industriel public et au pire, précipiteront sa mort. Comment peut-on croire une seule seconde à la réussite d'une opération de privatisation d'entreprises déficitaires via la Bourse? Ce serait une première mondiale si Aït Ali parvenait à convaincre des investisseurs à acheter ce genre d'actions.
Quant au changement de managers, la proposition du ministre prête à sourire. Sur quelle base seraient choisis les éventuels nouveaux élus et qui les recruterait? Un conseil d'administration qui n'a pas su faire tourner la boîte? Il se peut que le ministre ait eu une idée géniale et que ses préconisations soient les bonnes. Pourquoi donc ne les a-t-il pas mises en oeuvre?
Une année, c'est largement suffisant pour trouver une vingtaine de bons managers et monter un dossier de privatisation via la Bourse. Sauf si ces idées de génie ne datent pas du jour de sa prise de fonction, mais au lendemain de la cessation de production de l'Eniem. Auquel cas, cela s'appelle de l'improvisation. C'est une manière comme une autre de faire croire à l'opinion nationale qu'il existe une stratégie pour l'industrie publique.
Le bilan de Ferhat Aït Ali à la tête du ministère de l'Industrie ne plaide malheureusement pas pour lui. En effet, il a laissé les entreprises des «oligarques» mourir à petit feu et n'a pas tenté la moindre action pour sauver les emplois. Il a purement et simplement fait fermer les petites unités d'assemblage de produits électroniques et électroménagers, sans répondre sérieusement aux sollicitations des assembleurs qui avaient lancé une offre de dialogue pour tirer la situation au clair.
Dans le bilan, on notera plusieurs dizaines de milliers d'emplois de détruits. On retiendra également les quatre cahiers des charges destinés à l'importation et fabrication de véhicules, de produits électroménagers et électroniques. Le ministre se voulait intraitable sur la qualité de service des concessionnaires et le taux d'intégration des producteurs. La barre a été placée très haut dans les deux cas. Sauf que plus de 6 mois après la divulgation des fameux cahiers des charges, aucun emploi n'a été créé. On ne sait rien sur la liste des heureux bénéficiaires des agréments.
En deux sorties consécutives, Ferhat Aït Ali a botté en touche sur cette question précisément, comme sur bon nombre d'autres sujets en lien direct avec sa mission à la tête du ministère de l'Industrie. Après tous ces ratages, le ministre promet un nouveau Code des investissements.

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