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Bouira

L’inconscience gagne du terrain

Le président de la République a annoncé la probable décision de revenir à des décisions plus strictes.

Comme à chaque occasion, une frange de la société, sur les réseaux sociaux met tout sur le dos du pouvoir. La décision d’alléger le confinement en réponse à la demande de beaucoup de commerçants qui se plaignaient de ne pas pouvoir continuer à exercer, est une mesure étatique dictée peut-être par l’impératif économique et une facilitation du quotidien des citoyens. Sitôt annoncée, le peuple est revenu à ses fâcheuses habitudes. Bousculades chez le « Tounsi » du coin pour un kilo de zlabia, encombrements aux marchés des fruits et légumes, chaînes interminables et très serrées pour une boîte de kalb ellouz. Les pouvoirs publics ne dictent pas le comportement de tout un chacun, ils mènent des campagnes de sensibilisation et ne sont en aucun cas responsables de ces scènes synonymes du summum de l’inconscience. Le plus grave reste la généralisation de ces comportements. Dans une grande enseigne commerciale où a ouvert un magasin d’habillement d’un groupe français portant le nom d’une saison, pendant trois jours des milliers de personnes sont venues se frotter les unes aux autres, reniant d’un coup toutes les mesures exigées. En décidant d’exiger le port d’une bavette à tout client, le supermarché du moins ses responsables devait d’abord disposer de cet outil de protection, le vendre ou l’offrir à l’entrée du magasin surtout que ce produit reste introuvable dans les pharmacies. Les clients qui se sont agglutinés dans ces points de vente sont ceux qui il y a quelques jours se plaignaient du coût de la vie, des effets économiques engendrés par le confinement. « Je veux habiller mes enfants maintenant parce que dans les prochains jours rien n’est encore assuré et les prix sous l’effet de l’entonnoir grimperont avant l’Aïd », nous confie une maman venue avec ses enfants, découvrir les deux magasins d’habillement qui portent des appellations d’une saison en français et en tamazight. Pour bon nombre d’entre eux, c’est le côté frime et du m’as-tu vu qui priment sur leur santé, celle de leurs enfants et de leurs parents. Faire ses achats chez « Printemps » ou « Thafsouth » est un signe d’aisance et d’appartenance à la haute classe et l’idée qui taraude ces esprits inconscients. L’heure est à la guerre contre une pandémie mondiale qui n’a pas été instaurée par « le pouvoir pour briser le Hirak » comme voulaient le faire croire certains au début. Ils meurent par milliers dans des pays qui disposent de moyens sanitaires colossaux quand nos institutions sanitaires et nos hôpitaux vivent des dons et d’aides en matériel de protection. La question qui mérite d’être posée est la suivante : est-ce que le Ramadhan de cette année est conforme à celui des années passées de facto est-ce que l’Aïd sera célébré normalement pour encore prendre des risques en allant dans ces points de vente ? Le président de la République a annoncé la probable décision de revenir à des décisions plus strictes.

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