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Une force internationale en Libye

L’hypothèse fait son chemin

Les participants à la conférence de Berlin se dirigent vers le déploiement d’une force internationale de paix en Libye.

Les puissants du monde se sont donné rendez-vous, hier, à Berlin pour tenter de trouver un terrain d’entente qui maintiendrait le cessez-le-feu en Libye, un pays à feu et à sang depuis la chute de Mouammar El gueddafi en 2011. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) étaient tous présents aux côtés des Nations unies, de l’Allemagne, la Turquie, l’Italie, ainsi que l’Algérie, l’Egypte et les Émirats. Les deux principaux protagonistes de la crise en Libye, Fayez al Serraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, et Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, étaient également présents dans la capitale allemande. Mais les deux hommes n’ont pas siégé à la même table. La réunion qui s’est ouverte dans l’après-midi d’hier a duré jusqu’à une heure tardive et l’hypothèse d’une présence internationale en Libye, pour s’assurer notamment de l’application du cessez-le-feu, a fait son chemin. Une idée qui avait été engagée samedi, à la veille de la conférence, par Fayez al Serraj. Selon lui, une telle mission armée devrait être placée «sous l’égide de l’ONU» et il devrait être décidé qui y prendrait part de l’Union européenne, l’Union africaine ou encore la Ligue arabe. En fait, si réellement, les onze qui se sont concertés, hier, à Berlin, décident d’une présence internationale en Libye, ces derniers devront évidemment définir la force qui devra assurer les opérations de paix dans ce pays. Cette force devra obligatoirement être placée sous l’égide de l’ONU pour que sa présence aux frontières sud-est du pays puisse être acceptée par l’Etat algérien. Faut-il rappeler que l’Algérie a toujours épousé la position de l’ONU refusant les ingérences étrangères multiples en Libye. Des ingérences nourries par des appétits autour des importantes réserves de pétrole libyen, mais aussi par des rivalités politiques régionales et des jeux d’influence. Pour faire face donc aux convoitises des uns et des autres, les dirigeants des principaux pays concernés par le conflit qui déchire la Libye se dirigent vers un consensus où ils s’engagent à s’abstenir d’intervenir dans ce pays, mais aussi de maintenir la paix en déployant une force internationale sous l’égide de l’ONU. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie se disent déjà favorables pour une présence internationale et la Russie ne s’y oppose pas. Recep Tayyip Erdogan qui s’est empressé d’envoyer ses troupes en Libye pour soutenir Al Serraj contre l’offensive de Haftar, tient à ce que le Maréchal mette fin «à son attitude hostile» avant «la mise en oeuvre des autres phases de la solution». Mais pour le président français c’est «l’envoi à Tripoli de combattants syriens pro-turcs en soutien au gouvernement local» qui doit cesser. Entre les déclarations de ces deux chefs d’Etat, il y a celle d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui a rappelé la priorité à prendre en compte pour ce sommet « le temps est venu d’une action immédiate et déterminée pour empêcher une guerre civile totale». Guterres a été appuyé par le chef du gouvernement britannique, Boris Johnson qui ne s’est pas gêné pour dire crûment la réalité du chaos libyen en affirmant qu’il s’agit là d’une «guerre par procuration». «Vous avez affaire fondamentalement à une guerre par procuration pilotée par des forces extérieures», a dit le Britannique, cité par l’AFP.

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