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Les prix du pétrole terminent la semaine sous les 25 dollars

L’Histoire «jugera» Riyadh et Moscou

Le rôle néfaste joué par l’Arabie saoudite et la Russie dans la dégringolade des cours de l’or noir a été souligné par le directeur exécutif de l’AIE.

L'Algérie trinque et se retrouve dos au mur. Les prix du pétrole dont les ventes à l'étranger constituent l'essentiel de ses revenus se sont effondrés. Largement au- dessous du prix du baril (50 dollars) qui lui a servi de base pour élaborer sa loi de finances. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a terminé la semaine, qui s'est achevée le 27 mars à 24,93 dollars après avoir touché un plus bas depuis 2003 à 24,13 dollars. Le brut léger américain (WTI), qui a quant à lui cédé 4,82%, a fini autour de 21,5 dollars. Un niveau, qui, sans coup férir, va exacerber le déficit commercial, notamment la question des équilibres financiers, dû ou non au financement non conventionnel et de la préservation des réserves de change. Pour résumer, c'est tout le plan d'action du gouvernement qui va se retrouver chahuté. Une conjoncture provoquée par l'effondrement des prix du pétrole. Que s'est-il passé pour qu'ils chutent à ce point? Déclenchée par l'épidémie de coronavirus dont le foyer s'est situé en Chine, gros consommateur d'or noir qui a du réduire ses importations de quelque 3 millions de barils par jour, le plongeon des prix du pétrole s'est accentué après le refus de la Russie à répondre favorablement, lors d'un sommet qui s'est tenu le 6 mars à Vienne en Autriche, à la proposition saoudienne de réduire la production de l'alliance Opep-non Opep au sein de laquelle ces deux poids lourds du marché pétrolier mondial jouent un rôle majeur, a largement contribué à leur effondrement. Le rôle néfaste joué par l'Arabie saoudite et la Russie dans la dégringolade des cours de l'or noir a été souligné par le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol. «Les citoyens du monde se souviendront que des grandes puissances qui avaient le pouvoir de stabiliser l'économie de nombreux pays dans une période de pandémie sans précédent ont décidé de ne pas l'exercer. L'histoire les jugera», a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien français, d'information économique et financière, Les Échos. La majorité des producteurs américains de pétrole de schiste s'est endettée à un point où elle sera obligée de carrément disparaître, dans le cas où le baril de brut plongerait davantage. Les sociétés d'exploration et de production aux Etats-Unis et au Canada ont environ 86 milliards de dollars de dettes à rembourser entre 2020 et 2024. 62% de cette dette sont considérés comme spéculatifs. Une bombe à retardement qui a intérêt à être désamorcée le plus vite possible. La Russie pour sa part s'en lave les mains et absout son «allié saoudien» qu'elle défend fermement. La Russie et l'Arabie saoudite ne se livrent pas à une guerre des prix sur le marché du pétrole, a affirmé le Kremlin. «Nous avons de bonnes relations avec l'Arabie saoudite, nous sommes partenaires et nous pensons que personne ne devrait s'immiscer dans cette relation», avait déclaré lors d'un point de presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. De l'électricité dans l'air entre Moscou et Washington? Aucune des deux parties n'a intérêt, en principe, à mettre plus d'huile sur le feu. La planète est déjà en ébullition...

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