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Les députés adoptent le plf 2020 jeudi prochain

L’heure de vérité

Jeudi prochain, le projet finira par passer comme une lettre à la poste en l’absence des députés de «l’opposition» qui ont voulu cette fois-ci jouer à outrance la carte de la chaise vide.

La série des débats se poursuit à la plénière de la chambre basse autour du projet de loi de finances 2020. Les amendements soulevés font en quelque sorte l’unanimité au sein de l’hémicycle, même si ce dernier affiche un désert sidérant quant à l’absence drastique des « représentants » du peuple, surtout qu’il s’agit d’un dossier névralgique, voire stratégique même.
Le débat était focalisé sur les thèmes qui fâchent et qui ont des répercussions directes sur la vie des citoyens lambda, tel que la Caisse de sécurité sociale en général et la Caisse des retraites en particulier, et aussi l’éventualité de recourir encore un fois à la planche à billets, ainsi que les transferts sociaux, c’est-à-dire la question des subventions qui suscite moult interrogations et de peur.
Sur la question qui a trait à la Caisse des retraites, le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a signalé lors du débat à la plénière que « la Caisse nationale des retraites (CNR) souffre d’un déficit pouvant atteindre les 800 milliards DA/an en 2021, et qu’il ne serait pas possible de couvrir ce montant entièrement et en permanence à partir du budget de l’Etat », il faut rappeler aussi que selon les déclarations du gouvernement, les financements de « logements Aasl et autres formules et aussi la Caisse des retraites se sont faits grâce à la planche à billets », selon les déclarations du ministre des Finances, Mohamed Loukal. Donc pour ainsi dire, la Caisse des retraites n’est plus en état d’être financée par ses propres mécanismes, selon le ministre des Finances. Cela renforce l’idée, selon toute vraisemblance, que le gouvernement ira mordicus vers ce qui est appelé communément, le financement non conventionnel, c’est-à-dire recourir à la planche à billets.
Cet aspect de la crise financière qui est pris avec une espèce de légèreté risque de se transformer en un problème récurrent, voire une sorte d’épée de Damoclès sur la tête de nos retraités qui font déjà face à une situation le moins que l’on puisse dire, intenable à cause de la dépréciation historique et drastique du dinar. Dans ce sens, Mohamed Loukal, le grand argentier du pays, a fait savoir que « avec l’absence de réserves à court terme et la non-application de réformes à moyen et à long terme, ce déficit pourrait atteindre les 800 milliards DA en 2021 et se creusera avec une moyenne annuelle de 2,5%, voire 3% tout au long de la prochaine décennie », a-t-il signalé. Le dossier des transferts sociaux a pris la part du lion dans le débat en plénière, le ministre des Finances a souligné par rapport à ce volet que la situation économique dans laquelle se trouve le pays montre les difficultés sur ce plan ; mais les parlementaires à travers leurs groupes ont soulevé des remarques sur la démarche prônée par le gouvernement qui est axée sur une vision qui n’arrive pas à faire dans la diversification économique et sortir de l’économie rentière mono-exportatrice des hydrocarbures. Dans ce registre, le débat a été porté sur la nécessité de « mettre l’accent sur l’impératif de sortir de la dépendance aux hydrocarbures et d’investir dans d’autres secteurs alternatifs à l’instar de l’agriculture, du tourisme et des services afin de créer de la richesse et réaliser le développement durable », précise-t-on. Pour les subventions de l’Etat, l’aide selon les députés présents, doit être orientée vers les couches les plus défavorisées en se référant à un système qui visera « l’élaboration d’un fichier national des nécessiteux », mais cela n’a pas été étayé par les députés, Quant au ministre des Finances, Mohamed Loukal, ce volet a été traité selon lui au niveau de gouvernement et que « nous avons sollicité l’expérience de la Banque mondiale en la matière pour élaborer un système qui déterminera la priorité quant à ces transferts sociaux », a-t-il souligné.
Dans l’ensemble, les débats de la plénière n’ont pas été aussi vifs et mouvementés, ils se sont arc-boutés sur les aspects plus formels qu’essentiel, étant donné que les députés présents, c’est-à-dire ceux de la majorité parlementaire sont acquis à la cause du gouvernement sur l’essentiel qui a trait au projet de loi de finances 2020.
Jeudi prochain, le projet finira par passer comme une lettre à la poste en l’absence des députés de « l’opposition » qui ont voulu cette fois-ci jouer à outrance la carte de la chaise vide, alors que le bon sens dicte que lesdits députés démissionnent de l’hémicycle puisqu’ils considèrent que le gouvernement est illégitime et par ricochet sa majorité parlementaire est illégitime aussi.
C’est cette politique de l’autruche qui participe d’une manière perfide dans ce brouillamini qui caractérise la pratique politique dans le pays à travers une classe politique désuète, voire obsolète même.

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