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Plage, hirak et fêtes

L’été politique des Oranais

Les pourvoyeurs de la mort, ont tout usé et abusé de la situation de l’époque pour verser dans la mise en place de «tous les interdits».

Entre le Hirak et la baignade. Les Oranais et leurs invités, les touristes et estivants, n’ont, malgré les grosses dépenses, pas senti les jours passer aussi vite en vivant pleinement la saison des grandes chaleurs, l’été, malgré l’absence totale de l’activité artistique qui a marqué l’ensemble des villes côtières de la capitale touristique du pays, El Bahia-Wahrane. Les estivants ont donc joint «le dégagisme», en sortant dans la rue deux fois par semaine, avec les ressacs de la mer qu’ils bravent très souvent de l’oscillation des vagues contraignant très souvent les
« anges gardiens» de la mer à hisser le drapeau rouge interdisant la baignade. Plus d’un ironise, d’autres paraphrasent le célèbre humoriste Mohamed Fellag ayant, dans l’un de ses one-man-show, caricaturé l’Algérien insomniaque-fêtard, paradoxalement récalcitrant au fait accompli.

Insomniaque et fêtard
Autrement dit, il fait la fête tout en revendiquant ses droits dans un pacifisme encensé par les grands pacifistes du monde. Phénoménal est donc cet Algérien qui a, durant tout l’été, su et pu brunir son tégument aussi bien dans la rue lors des marches qu’il observe chaque mardi et chaque ven-
dredi tout en s’immunisant par des vacances pleines au bord de la baie, sans fracas. Preuve en est : petits et minimes ont été les incidents qui ont été enregistrés cette saison. Les sables fins des plages d’Oran ont été gratuitement accessibles. Idem pour ces parkingueurs qui, malgré l’imbroglio politique maquant le pays, n’ont pas jugé utile de jeter l’huile sur le brasier. Ils se sont tout bonnement contentés de se soumettre à la réglementation en n’exagérant pas dans les frais de gardiennage qu’ils assument sur plusieurs plages, d’où d’ailleurs le contentement total de ces milliers d’estivants et touristes qui ont jugé agréable le séjour qu’ils ont passé dans la capitale du tourisme, Oran. Idem pour le transport. Taxis et bus en ont profité au maximum, tout en tirant d’importants dividendes, en assumant la liaison des villes sans verser, eux, dans la truanderie en ne revoyant pas à la hausse les tarifs de leurs ser-
vices. «Nous nous sommes mis à la place des autres. Ils sont comme nous, et dans la même situation que nous», dira un chauffeur de taxi expliquant que «ces estivants sont nos invités contre lesquels nous ne nous sommes pas permis de leur ajouter des situations ne faisant ni leur bonheur ni le nôtre». «Ce n’est pas parce que le Hirak bat son plein que nous nous autorisons le luxe de faire payer nos invités», a-t-il ajouté. De tels propos sont appuyés par tant d’estivants n’ayant rien trouvé de mieux pour «féliciter» ces chauffeurs pour leur sens des responsabilités, mais surtout de professionnalisme en ayant accompli, durant toute la saison estivale, leur mission. Pour plus d’un estivant, le Hirak ne leur rappelle plus les mauvais souvenirs des «contractions et des angoisses nées de la situation politique des années 1990, notamment dans le début de cette décennie ; période durant laquelle des énergumènes sont, au nom de la religion, sortis dans la rue revendiquant un Etat qui n’est pas algérien ni républicain ni encore moins un Etat musulman. Autrement dit, les pourvoyeurs de la mort, ont tout bonnement usé et abusé de la situation de l’époque pour verser dans la mise en place de «tous les interdits» en se plaçant en tant que moralisateurs alors qu’en réalité ils ont semé la terreur et la honte.

Les pourvoyeurs de la mort
«Nous sommes en 2019, l’ère de Abassi Madani et la gestion Bouteflikienne sont désormais de l’ancienne histoire», dira un estivant. Pour preuve, a-t-il ajouté, «nous avons vécu pleinement cette saison malgré la situation économique faisant tant peur et tout le bouillonnement politique». «Et nous marchons chaque vendredi revendiquant nos droits», a-t-il ajouté. Il est vrai que ces Oranais et ces Oranaises sont tout bonnement fêtards, aimant la vie à fond. Mais il en est de même pour des milliers d’estivants venant des quatre coins du pays et des touristes venus de l’étranger qui estiment que «la saison estivale de 2019 est exceptionnelle de par ce réveil des consciences et de cette vigilance marquée aussi bien par ces Oranais accueillant dans un bonheur total leurs invités, les estivants et touristes dont une grande majorité est constituée de ressortissants algériens vivant un peu partout dans les quatre coins du globe. «Contrairement aux années noires de la décennie rouge qu’a traversée le pays, nous sommes venus en force cette année pour partager, avec nos compatriotes algériens, leur déceptions et leur gaieté», a affirmé, toute heureuse, une ressortissantes algérienne vivant au Canada. Et d’ajouter que «nous avons battu le pavé ensemble tout comme nous nous sommes rendus ensemble à la plage pour vivre ensemble toute l’actualité nationale dans un respect total tout en débattant ensemble, aussi bien à la plage que dans les bars et restaurants ou encore en famille, de l’évolution de la crise politique nationale pour laquelle nous prédisons des solutions rapides». «Je suis confiante vu tous les signaux qui indiquent que l’heureux épilogue est une affaire de quelques jours pour que toute la situation rentre dans la normale», a-t-elle ajouté. Entre la plage, la politique et les fêtes, les Oranais ainsi que leurs invités ont opté pour la cohabitation et la concertation en discutant dans une communion totale, de l’avenir de la nation. Un exemple à suivre.

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