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De Hasni à Soolking

L’espoir d’une jeunesse !

«Soolking», de son vrai nom Abderraouf Derradji, est l’idole de toute une génération.

«La liberté». C’est l’hymne de toute une jeunesse qui a décidé le 22 février dernier de prendre son destin en main. Derrière ce «cri» se cache un jeune Algérien qui a dû traverser la Méditerranée pour devenir une star. Il s’agit de la nouvelle idole de la jeunesse algérienne «Soolking», de son vrai nom Abderraouf Derradji. «Raouf», comme aiment l’appeler ses intimes, a grandi dans la banlieue algéroise, plus exactement dans la commune de Staouéli. Une ville qui symbolise l’Algérie de ces dernières années puisque cet ex-village agricole fait face à la résidence d’État du club des Pins. Un jeune qui a galéré face aux « privilégiés » qu’il a côtoyés durant son enfance…Celui qui tient la musique, de son père, un ancien batteur, a commencé très jeune à jouer aux instruments, sans grand succès malgré la richesse de ses compétences puisqu’il est à la fois auteur-composteur, interprète et même…danseur. Celui qui est né le 10 décembre 1989 à Baïnem ne rêvait alors que d’une seule chose : l’exil , comme d’ailleurs tous les jeunes de sa génération « dorée » comme il le dit si bien dans ses chansons. Il part alors en France en 2008 pour tenter une carrière de danseur, mais il ne parvient pas à percer. La galère se poursuit…Il rentre au pays, avec l’espoir de repartir un jour briller en Europe. De retour en Algérie, il intègre le groupe de rap algérien Africa Jungle avec lequel il sort deux albums: One six et Eclipse. Repéré par un producteur marseillais, il retourne en France et y réside depuis 2014. Il se lance dans une carrière solo en 2016.
En 2017, Soolking signe sur le label marseillais «Hyper Focal» qui produit son premier hit avec le rappeur Alonzo (TRW) et par la suite se distingue dans la web série les Déguns avec le titre Mi amigo aux côtés de Karim, Nono et Soprano, Série aussi produit par «Hyper Focal». C’est le début de sa «success-story». En 2018, Soolking trouve le succès en France avec les titres Milano, puis Guérilla, avant de connaître un succès international avec le single Dalida, qui est classé dans le top 10 mondial de Deezer à sa sortie. Nommé donc en hommage à la chanteuse Dalida, Soolking reprend le refrain du tube Paroles... Paroles... de la chanteuse. Entre-temps, Soolking signe sur le label Affranchis Music dirigé par le rappeur Sofiane.
Le 2 novembre 2018, Soolking sort son premier album solo intitulé Fruit du démon ; qui s’écoule à 18 358 exemplaires lors de sa première semaine d’exploitation. Au courant de l’année 2018, l’album Fruit du démon est certifié disque d’or, ainsi que le single Dalida, et le titre Guérilla est lui certifié single de platine. En 2019, il sort un clip pour sa chanson Rockstar. Et quelques semaines plus tard, il sort un clip pour sa chanson Youv (BO du film Walter).
Le 14 mars il sort le clip La Liberté, d’une réadaptation d’une chanson (Ultima verba) du groupe de supporters Ouled El Bahdja de l’USM Alger, qui est reprise en cœur par des milliers de manifestants en Algérie. Soolking dont les chansons avaient été les tubes de l’été 2019 devient vite l’idole d’un peuple. Son engament et son amour de la patrie qu’il réitère à chaque sortie ne font qu’augmenter cette relation particulière qu’il entretient avec ses fans. Il rêve de venir chanter au pays, mais comme beaucoup de jeunes, il est bloqué par le Service national. Un problème qui finit par être réglé au début de cet été, avec en prime un concert événement au stade du 20-août 1956 pour le 22 août 2019. L’annonce de ce récital provoque une véritable euphorie chez les jeunes de toutes les wilayas du pays. Cela rappelle aux plus âgés les concerts de Hasni ou Matoub durant les années 1990. Des événements qui avaient fait rentrer l’espoir dans une Algérie à feu et à sang.
Le contexte est certes différent, mais Raouf porte lui aussi les aspirations de toute une génération. Malheureusement, cet événement n’échappe pas à l’anarchie qui règne dans le pays ces dernières années.
La vente des billets par les organisateurs, l’Onda, est des plus piteuses.
Le jour du concert avec une organisation du même «niveau» que la vente de billets ce qui devait arriver, arriva !
La fête ce transforme en drame avec une bousculade faisant plusieurs morts et blessés. Tragique !

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