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L’Education nationale

L’enfant pauvre de la campagne

Pour la campagne présidentielle du 12 décembre prochain, les candidats ont déjà choisi leurs thèmes, devenant presque le mantra de cette campagne, laissant de côté, des sujets qui, pourtant préoccupent tout autant les Algériens à l’instar de l’Education nationale.

Comme à chaque campagne présidentielle, les candidats font le show. Des meetings et promesses à profusion. En particulier en ce qui concerne l’éducation en général et l’école en particulier.
En effet, pour tous les candidats à la magistrature suprême du pays, et tout au long de la campagne électorale, l’Education nationale s’élève au rang des grandes causes nationales.
Pis encore, durant ce laps de temps, l’école devient un enjeu stratégique majeur pour l’avenir du pays. Mais dans la réalité des choses et quand on se penche sur les programmes des candidats, on se rend vite compte que la question scolaire, se résume juste à quelques slogans. Noyée dans un discours caricatural et flou sur l’état actuel de ce secteur.
Bien que les candidats, prétendent avoir des programmes avancés, avec des solutions exhaustives, ils surprennent par leur manque d’ambition et d’assurance dès que la question de l’éducation est posée. A croire que la complexité de ce secteur, les découragent. Ils semblent surtout ne pas s’être entourés d’experts, capables de répondre en amont et en aval aux problématiques que rencontre l’Education nationale. Que ce soit à court ou à long terme. La campagne présidentielle de décembre 2019, semble être celle de tous les paradoxes. Que ce soit dans le fond ou la forme. D’ailleurs, l’ensemble des candidats semble s’être mis d’accord sur les « fondamentaux » de l’Education nationale.
Ces « fondamentaux » de l’éducation selon les candidats sont : « modernisation de l’école algérienne », « élargir le champ d’action des experts, des syndicats ».. « améliorer les conditions de travail des enseignants » « éloigner l’école de la politique »... Mais voilà, le clivage est là !
Ces candidats qui veulent sortir l’école du gouffre politicien, ne proposent rien de concret et continuent à en faire une question politique. Laissant de côté les questions pédagogiques. Ces « fondamentaux » auraient pu être résumés en proposition concrète, sur le rôle de l’école « lire, écrire, compter, calculer… » , ou encore le temps imparti d’enseignement des matières.
En outre, il est pour chaque candidat question d’œuvrer à une bonne entente entre l’administration et les syndicats, mais pour le moment, aucun d’entre eux ne s’est exprimé sur le mouvement de la Coordination nationale des enseignants du primaire en grève cyclique, depuis plus de sept semaines. Manque de positionnement également ressenti chez les candidats, en ce qui concerne la réforme menée durant ces dernières années par le ministère de l’Education nationale. Il est également important de signaler que les candidats parlent , d’« une école qui garantira la réussite de tous » et « d’excellence pour chacun ». ou encore une école qui « combat les inégalités ». Si on va dans l’analyse du discours on se rend vite compte, que les mots employés et ou choisis sont minés. Chacun y va de sa propre définition. Répondant à sa propre idéologie. Depuis de longues années, le débat sur l’Education nationale est pris en otage par des escarmouches qui ne laissent pas de place aux véritables questions, à l’exemple de : école républicaine ou école laïque, enseignement du français ou de l’anglais comme langues étrangères principales. En effet, l’éducation est enlisée dans des problèmes qui l’empêchent d’aller de l’avant. L’éducation est et sera l’enfant pauvre de cette élection. Les candidats ne sont pas attendus au tournant sur cette question. D’ailleurs, même l’absence de débat sérieux traitant de ce sujet, ne risque pas de perturber le déroulement de la campagne. Et pour cause, le corps enseignant, et ou éducatif ne représente pas une entité appelée « vote du corps enseignant ».

 

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