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Recep Tayyip Erdogan en visite en Algérie les 26 et 27 janvier

L’axe Alger-Ankara s’impose

Le conflit libyen sera incontestablement au cœur des discussions entre le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune et son homologue turc.

Le président turc sera le premier chef d’Etat à fouler le territoire national après l’élection du président Tebboune. Une visite qui intervient dans le sillage de la conférence internationale sur la Libye, qui s’est tenue le 19 janvier à Berlin. Les deux hommes, qui y ont participé, saisiront cette opportunité pour évoquer cette question. Le président turc, qui a mis les pieds dans le plat dans le conflit libyen, en annonçant l’envoi de troupes militaires, a sans doute contribué à faire réagir les grandes puissances pour prendre position en faveur d’une solution politique que l’Algérie a défendue bec et ongles.
Le conflit libyen sera donc indéniablement au cœur des discussions entre le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune et son homologue turc. L’axe Alger-Ankara s’impose pour y mettre fin. Certains indices montrent cependant que la venue de l’homme fort d’Ankara revêt un caractère hautement économique. Il sera accompagné d’une importante délégation ministérielle dont feront partie des hommes d’affaires et patrons d’entreprise, indiquent les médias turcs. Alger est en fait une escale qui doit mener le président turc au Sénégal et au Nigeria. Une tournée africaine qui débute par l’Algérie qui a, en partage, une histoire commune avec son pays et qui, de surcroît est son premier partenaire africain. Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à plus de 3 milliards de dollars. 796 entreprises turques, qui emploient près de 30 000 personnes, activent actuellement à travers le territoire national. Les investissements directs (IDE) turcs ont quant à eux, flirté avec le milliard de dollars en 2016. Un chiffre qui avait été rendu public par le conseiller économique de l’ambassade turque en Algérie, Bahadir Erkan, le 26 avril 2017, en marge d’une rencontre algéro-turque organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci). Il y a surtout le marché algérien du textile qui pèse pas moins de 4 milliards de dollars, pour lequel les Turcs ne se feront pas prier pour l’investir en force avec, notamment la création de deux complexes textiles, un à Béjaïa et l’autre à Relizane. Un projet de partenariat entre des entreprises turques et quelque 54 entreprises publiques nationales pour la production des textiles et la confection de vêtements, sur lequel n’ont plus filtré des informations.
Une cinquantaine de sociétés turques parmi les plus performantes avaient séjourné à Alger du 15 au 18 septembre 2012, dans le cadre d’une mission économique organisée par la Chambre de commerce d’Istanbul. Ces deux projets (Béjaïa et Relizane), que l’on peut considérer comme «pilotes» devaient être implantés dans deux régions dont l’espace économique se limite à une industrie manufacturière pratiquement à l’état embryonnaire. Le secteur du textile, comme toute l’industrie nationale, ont besoin de capitaux étrangers, mais surtout de savoir-faire. Et les Turcs n’en manquent pas ! Ils font partie des rares pays qui ont su et pu préserver leur outil de production, et résister à une concurrence des plus féroces, du textile chinois. L’opportunité doit être saisie au vol pour sortir ce secteur de l’agonie. L’Algérie, qui a opté pour la diversification de son économie, pour s’affranchir de l’addiction à son pétrole, ne peut se permettre le luxe de lui tourner le dos. Liés par un traité d’amitié et de coopération depuis mai 2006, les deux pays saisiront l’opportunité qu’offre cette visite du président turc pour donner une nouvelle impulsion à leur concertation politique afin de consolider davantage leur coopération bilatérale dans différents domaines. Recep Tayyip Erdogan débutera les 26 et 27 janvier son périple africain, qui le conduira à Dakar et Abuja, via la capitale algérienne.
Une visite officielle en réponse à l’invitation de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, hier, un communiqué de la présidence de la République. Elle succède à celle qu’il avait effectué, à la fin du mois de février 2018, qui l’a conduit en Mauritanie, au Sénégal et au Mali.

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