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Djerad reproche à ses ministres de ne pas mûrir leurs projets

L'aveu d'échec?

Les très nombreux décrets exécutifs adoptés tous les mercredis par le gouvernement, n'ont eu véritablement aucun impact sur la vie des Algériens.

Le Premier ministre a rendu publiques des remontrances destinées aux ministres du gouvernement. Un acte qui tranche certes, avec la loi du secret, dont certains membres du gouvernement en ont fait une seconde nature, mais traduit dans le même temps les ratés d'un cabinet qui donne la nette impression de «ramer» dans toutes les directions. Ainsi, Abdelaziz Djerad pointe du doigt l'insuffisance de maturation de certains projets de décrets et même des projets de lois, un manque manifeste de consultations interministérielles et au final, des actions gouvernementales sans cesse remises à de nouvelles dates. Un état de fait, à l'origine d'une perte d'un temps précieux pour un Exécutif qui devait faire la preuve de son efficacité dans les premiers mois de son installation. N'était-ce les décisions présidentielles de suppression de l'IRG pour les bas salaires, la confection de la nouvelle Constitution et certaines actions de terrain, sur le front du logement, notamment un peu sur les zones d'ombre et surtout dans la gestion de la crise sanitaire, le gouvernement n'a pas fait montre d'un génie particulier.
Dans pas mal de secteurs, les observateurs ont constaté une tendance à la bureaucratisation, malgré la volonté affichée du gouvernement de combattre la bureaucratie et la corruption. On en a pour illustration les déclarations du médiateur de la République qui, dans son rapport a mis en avant les lourdeurs de l'administration. Si Karim Younès a souligné les souffrances des citoyens face à des institutions de la République plutôt sourdes à l'échelle locale, il y a lieu de relever également les problèmes que rencontrent des opérateurs économiques dans de nombreux secteurs d'activités.
Le reproche de Djerad explique les retards constatés dans l'attribution des agréments pour les importateurs de véhicules neufs, la désorganisation du commerce intérieur, la grande faiblesse des exportations, les nombreux chantiers réglementaires annoncés par les ministres sans qu'on en voit la couleur... Tous ces ratés et d'autres encore, constituent autant de pierres que les ministres jettent eux-mêmes sur le parcours du gouvernement. Les Algériens qui reconnaissent, au passage, la bonne gestion de la crise sanitaire, ont également l'impression que la bureaucratie n'a pas été vaincue, bien au contraire. La conséquence de l'immaturité des projets gouvernementaux confirme une impression générale d'un surplace qui aggrave la crise dans certains secteurs et amène à penser que le gouvernement a manqué de véritables initiatives à même de devenir réellement visibles sur le terrain. On en veut pour preuve que toutes les décisions annoncées sur l'allègement des procédures de création d'entreprise n'auront pas produit leurs effets, à ce jour. D'ailleurs, on entend très peu de commentaires positifs sur les initiatives prises par les membres de l'Exécutif. Et pour cause, le discours «brouillant» de certains ministres ne permet pas d'améliorer la lisibilité de l'action du gouvernement. Cet état de fait éloigne les ministres des réalités sociales. Ils sont «prisonniers» de règles qu'ils éditent et ne semblent pas vraiment s'inquiéter de leur impact sur le terrain.
Le Premier ministre qui a indirectement admis que l'Exécutif qu'il dirige partage cette tare avec les gouvernements de «l'ancien régime» entend donner une sorte de coup de pied dans la fourmilière en optant pour la transparence. Même s'il est resté un peu vague et n'a pas identifié les départements défaillants, il n'en demeure pas moins que les Algériens pointent déjà de nombreux secteurs, dont l'inefficacité est criarde.
Le principal grief retenu tient à la bureaucratie ambiante qui semble avoir pris le dessus sur n'importe quelle initiative, jusqu'à étouffer l'action de l'Exécutif. Les très nombreux décrets exécutifs adoptés tous les mercredis par le gouvernement, n'ont eu véritablement aucun impact sur la vie des Algériens.
Cette attitude contredit le discours du président de la République qui dit s'inquiéter de ce que mangent les écoliers dans les cantines scolaires. Force est de constater que les ministres n'ont pas «l'oreille fine».

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