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L’autre séquence algérienne

Il faut dire que le cheminement du pays, du 22 février au 19 décembre, a remodelé le visage de l’Algérie.

6e président élu au suffrage universel, huitième depuis l’indépendance de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune arrive à la tête du pays dans un contexte très différent des autres chefs d’Etat. Provoquée par un Mouvement populaire, le premier du genre depuis l’indépendance du pays, l’élection présidentielle du 12 décembre dernier a eu ceci d’intéressant : elle a mobilisé, d’une manière ou d’une autre, la majorité des Algériens. Les pour, les contre, les partisans de l’un ou l’autre candidat, ceux qui n’avaient que la stabilité de l’Algérie en tête, peu importe l’identité du locataire du palais d’El Mouradia. Bref, le scrutin qui a donné la victoire à Abdelmadjid Tebboune a véritablement passionné les Algériens.
Le processus qui a été, faut-il le rappeler, le fait exclusif du peuple, a séduit le monde et donné de la société algérienne, l’image d’un peuple qui savait ce qu’il faisait, où il voulait aboutir. Les marées humaines des premières semaines ont donné le ton de ce que sera l’avenir immédiat de l’Algérie. Près de 10 mois plus tard, l’Algérie est sortie de sa crise, sans égratignure, pourrait-on dire, bien que l’économie en ait grandement souffert et les clivages de ces derniers jours montrent une société divisée que le président de la République devra réunir pour la mettre effectivement au travail.
Il faut dire que le cheminement du pays, du 22 février au 19 décembre, a remodelé le visage de l’Algérie. De fait, aux yeux du reste du monde, le pays n’est pas cette interrogation permanente.
Les observateurs ont eu des réponses à leurs questionnements, à savoir que le pays n’est pas sclérosé, que l’islamisme est loin d’avoir conquis la société, que les Algériens sont pacifiques, modernes et respectueux de la propriété publique et privée. Même si pas mal de milieux, hostiles à la stabilité du pays, ont tenté de vendre de fausses images tout au long de cette crise, tous ont fini par admettre la particularité des liens qui rassemblent les Algériens et leur armée. Les observateurs ont eu quelques difficultés à admettre qu’il n’y a pas eu le moindre incident grave dans les dizaines de milliers de rassemblements à travers tout le pays. Ces mêmes observateurs ont découvert une manière très moderne d’encadrer les marches populaires. Les forces de l’ordre n’ont quasiment jamais usé de moyens de répression comme on en voit récemment dans les démocraties dites avancées. Tous ces détails qui impressionnent, font désormais partie intégrante du paysage social de l’Algérie.
A partir d’aujourd’hui, le pays ouvre une nouvelle page de son Histoire. L’investiture du président Abdelmadjid Tebboune apporte un nouvel élément dans le processus de transformation historique de l’Algérie. Ses partenaires économiques apprécieront les évolutions de leurs relations à l’aune de ce qui s’est produit ces 10 derniers mois.
Ils savent que le pays est engagé dans une lutte sans merci contre la corruption, mais également dans des réformes profondes de son système de gouvernance. L’Algérie sera, à partir de janvier prochain un très vaste chantier où, pour une fois, le maître de l’œuvre ne sera pas seulement le gouvernement. Il est clair que le peuple qui est à l’origine de ce saut qualitatif saura demeurer vigilant et suivra chaque pas que fera l’Exécutif. Ledit chantier passionnera, à n’en pas douter, tous les Algériens. Comme ils ont réussi à séduire le monde avec leur détermination et leur pacifisme, ils sauront faire partager leur passion et confirmer la nouvelle image de leur pays.Il n’y a pas de raison à ce que ce scénario ne se produise pas dans l’avenir immédiat. On peut en avoir pour preuve que la marche du pays, depuis le
22 février dernier, a démontré un niveau élevé de conscience. Et toutes les tentatives de faire «déborder le mouvement populaire de son lit», ont échoué. Les grèves générales, la désobéissance civile et autres produits de laboratoire de «révolutions» n’ont rien donné sur le terrain. L’Algérie est sortie de la zone rouge et se dirige vers la démocratie véritable. Le parcours sera semé d’embûches, mais l’issue est certaine. 

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