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Guerre électronique

L’armée s’y met

L’Algérie ne veut pas rester en rade face à des adversaires de plus en plus performants. Le commandement militaire dote les Forces armées de la technologie nécessaire pour répondre à ces nouvelles exigences opérationnelles.

«J’avais rappelé précédemment, (…), à plusieurs occasions, que les futures guerres seront essentiellement des guerres électroniques.» Cette phrase prononcée, hier, par le chef d’état-major de l’ANP en visite de travail aux Etablissements du Département transmissions, systèmes d’information et guerre électronique annonce un vaste programme militaire. Le ministère de la Défense nationale a intégré dans son approche la révolution des technologies de l’information qui présente à ce titre un très fort potentiel militaire. Pour souligner l’importance stratégique du centre qu’il venait d’inaugurer, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, a affirmé qu’il s’agit « de l’une des réalisations d’envergure qui visent la parfaite maîtrise des technologies modernes et leur emploi optimal dans un travail empreint d’assiduité et de complémentarité ». Le saut technologique qui ouvre des perspectives sans précédent s’accompagne inévitablement de menaces qui mettent en péril la sécurité du pays et sa souveraineté. C’est dire qu’aujourd’hui, les questions de sécurité exigent désormais, une approche intégrée, qui prenne en compte à la fois les aspects régionaux, les dynamiques technologiques, médiatiques et humaines ou encore la dimension nouvelle acquise par le terrorisme. Nous voilà donc en plein dans le champ de bataille numérisé. C’est ce qu’on appelle la guerre électronique. Elle consiste en toutes les opérations visant à intercepter et/ou brouiller les ordres ou informations circulant dans les systèmes de communication de l’adversaire. L’Algérie ne veut pas rester en rade face à des adversaires de plus en plus performants. Le Commandement militaire se saisit de cette opportunité pour doter les Forces armées de la technologie nécessaire pour répondre à ces nouvelles exigences opérationnelles. C’est ce qui explique la visite entamée, hier, par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major au niveau de ce centre aux Etablissements du Département transmissions, systèmes d’information et guerre électronique. Avec une pareille infrastructure dotée de moyens humains hautement qualifiés et de matériel de pointe, l’ANP ambitionne d’optimiser son action tout en préservant ses effectifs. Cela lui permettra également de prendre l’ascendant et l’initiative sur l’adversaire. Le challenge est immense dans cette course opérationnelle stratégique.
Convaincus que le combat de demain sera piloté à distance par l’intelligence artificielle dans un espace entièrement numérisé, les Américains ont pris de l’avance dans ce domaine. Les mondes des télécommunications et de l’informatique se rapprochent et se télescopent jusqu’à tisser un lien direct entre la guerre électronique et la cyberdéfense militaire
Autres temps, autres guerres. A Staline qui se moquait du Vatican qui, à ses yeux, ne représentait rien sur le plan militaire: «Le Vatican, c’est combien de divisions?», interrogeait-il. Winston Churchill joignant son humour légendaire à la sagesse avertissait son aviation qui allait attaquer Rome, qu’il ne fallait surtout pas bombarder le Vatican car, «il a un allié très influent (Le Bon Dieu, Ndlr)». Soixante et onze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, une autre guerre, d’un autre genre, d’un autre style, sans frontières, sans limites et avec d’autres armes est lancée. Elle s’appelle la cyberguerre, ou la guerre électronique et dont les victimes ne sont jamais des soldats, mais des civils Le pire est à venir? Au quartier général de l’Otan à Bruxelles, on est formel: la prochaine grande opération terroriste sera une cyberattaque. Aux Etats-Unis, le Pentagone a déjà installé le cybercommandement et l’on évoque des cybergénéraux aux galons virtuels. Voilà qui fera retourner dans leurs tombes les Joukov, Bradley, George Patton et Montgomery. A défaut de tanks massés aux frontières et des millions de soldats dans des tranchées, la nouvelle guerre impose ses propres exigences: elle sera menée par les hommes politiques, les hommes de culture, les intellectuels, les penseurs et les journalistes.

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