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Elle concerne tous les intervenants dans la présidentielle

L’ANIE livre sa charte d’éthique

Le document sera signé par les membres de l’Anie, les candidats et les partis politiques participant à l’élection ainsi que les responsables des médias.

Pour l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a affiché sa détermination pour l’organisation d’un scrutin «régulier et démocratique». Afin de réussir son challenge, elle a décidé de faire différemment des fois précédentes en établissant une charte d’éthique des pratiques électorales. Cette charte qui vise principalement à changer les pratiques anachroniques et à donner le «la» de la nouvelle vie politique en Algérie, devra être paraphée samedi prochain par les membres de l’Anie, les candidats à la présidentielle et les médias. Mais au sens de la charte, l’engagement va concerner, outre les membres de l’Anie et ses démembrements, «les candidats et les partis politiques participant à l’élection et l’ensemble de leurs représentants ainsi que les responsables des médias nationaux audiovisuels et de la presse écrite et électronique et les intervenants qui en dépendent» comme le stipule le document. Tous doivent s’engager à respecter les clauses inscrites dans ledit texte. De quoi s’agit-il exactement ? Le document de sept pages contient une dizaine d’engagements généraux pour l’ensemble des acteurs et autant, sinon un peu plus d’engagements spécifiques pour chaque catégorie. Cependant, à la lecture des engagements exigés des acteurs participants au processus électoral, dont les médias et les journalistes, certaines conditions semblent ambiguës et mériteraient plus d’éclaircissements de la part de l’Autorité des élections, rédactrice de ladite charte. En effet, dans les engagements généraux, il est exigé de l’ensemble des acteurs de souscrire aux principes d’élections libres et équitables, de respecter les lois électorales et de défendre les droits démocratiques des Algériens. Ce qui est tout à fait conforme à l’aspiration de la tenue d’une élection libre et régulière. Mais ce qui est moins compréhensible, c’est de mentionner que «les acteurs participant au processus électoral coopéreront en répondant promptement à toute demande de renseignement, d’action ou de réquisition émanant de l’Autorité nationale indépendante des élections». S’il y a lieu de rappeler que les responsables des médias et de la presse écrite et électronique n’ont pas été consultés préalablement pour la rédaction de ce texte, il y a lieu de préciser aussi qu’il leur est demandé de répondre «promptement» à l’autorité de l’Anie et à ses «réquisitions» sans que cela ne soit clairement défini ! Il est aussi demandé aux acteurs participant au processus électoral de «faire preuve de comporteront garantissant la protection des droits et des intérêts démocratiques légitimes de tous les citoyens, électeurs, partis politiques, et doivent s’abstenir de toute action qui pourrait discréditer le scrutin». Et là aussi, il y a lieu de s’interroger sur la définition des actions discréditant le scrutin ? Outre les fake news qui sont à bannir même en dehors de la période électorale, quelle est l’information qui pourrait discréditer le scrutin ? L’Anie apportera sûrement les éclaircissements nécessaires à ces questions, samedi prochain, lors de la cérémonie de signature de la charte à laquelle elle a convié les participants. A préciser, par ailleurs, qu’il est exigé des cinq candidats à l’élection présidentielle de faire des déclarations publiques «véridiques» et de «s’abstenir de tous propos diffamatoires, insultes, invectives envers un autre candidat». Ils sont tenus également de respecter l’interdiction d’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des lieux de culte, des institutions et administrations publiques, ainsi que des établissements d’éducation, d’enseignement et de formation à des fins de propagande électorale. Enfin, ils s’engagent à n’utiliser aucun moyen détourné, pour contraindre ou pour inciter des citoyens à voter pour un candidat. Autrement dit, l’époque des 2 000 ou 5 000 DA qui étaient donnés aux citoyens pour aller voter sera bel et bien bannie. A bien voir, la charte d’éthique établie par l’Anie comporte, de manière générale, les ingrédients qui pourront garantir une campagne électorale éthique, équitable et légale, gage du bon fonctionnement du système démocratique en Algérie.  Ce qui pourrait permettre aux électeurs de se concentrer sur les débats de fond des concurrents, loin de la propagande diffamatoire ou d’attaques personnelles.

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