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Restitution des crânes et des archives

L’Algérie suspend les négociations avec la France

Le ministre s’est montré critique vis-à-vis du président français, Emmanuel Macron.

Les autorités algériennes ont décidé de suspendre les négociations avec leurs homologues françaises pour la récupération des crânes des chefs de la résistance et des martyrs algériens, ainsi que des archives de la guerre de Libération nationale. C’est le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui l’a annoncé hier, depuis Ghardaïa où il était en visite de travail.
Pour le membre du gouvernement, «les autorités françaises font preuve de lenteur délibérée dans la remise des crânes et d’une partie des archives de l’Algérie». Pourtant, notre pays «a remis une demande écrite que j’ai cosignée avec l’ex-ministre des Affaires étrangères, en l’occurrence, Abdelkader Messahel», affirme-t-il, soulignant que la demande en question avait été remise à l’ambassadeur de France en Algérie, qui l’a transmise, à son tour, au chef de la diplomatie française. Haussant le ton, le ministre s’est montré critique vis-à-vis du président français, Emmanuel Macron, qui « après sa visite en Algérie, a promis de remettre à l’Algérie les crânes et une partie des archives, mais rien de tout cela ne s’est produit», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre des Moudjahidine a fait part d’une « possible relance du projet de criminalisation du colonialisme par voie parlementaire ». Le ministre a lancé un appel aux députés algériens pour relancer le projet, ajoutant qu’« une consultation a été entreprise entre le ministre des Affaires étrangères et des avocats, en vue de faire aboutir cette démarche ».
Il y a quelques semaines, c’est le secrétaire général par intérim de l’Organisation nationale des enfants des moudjahidine qui avait appelé à la réactivation de cette procédure qui remonte à 2010,mais qui n’a pas encor été formulée officiellement par l’Etat algérien. Dans le même registre, les fils de deux grands martyrs, Nordine Aït Hamouda et Tarik Mira, avaient eux aussi fustigé «la passivité de nos autorités pour n’avoir pas pu récupérer aussi bien les archives que les corps des chouhada».
Ces décisions viennent remettre les pendules à l’heure dans le domaine des relations entre l’Algérie et le France et, par là même, avec les parties européennes ayant adopté la même attitude vis-à-vis de notre pays.
Le gouvernement, par le biais du ministère des moudjahidine décide, ainsi, non seulement de faire valoir ses droits historiques mais rappelle aussi et surtout aux Européens donneurs de leçons en matière de droits de l’homme, leur passé colonial avec toutes ses atrocités.

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