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Soulagement après la réouverture des mosquées, plages et lieux de détente

L’Algérie soupire...

Les citoyens doivent désormais prendre leurs responsabilités et renouer avec leur quotidien en s’auto-imposant les mesures barrières.

Avec un confinement qui ne commencera qu'à 11 h du soir et la levée de l'interdiction de circuler entre les wilayas, les citoyens peuvent se réjouir de pouvoir passer le reste de l'été au bord de mer, de s'offrir de longues balades nocturnes ou tout simplement de se rendre au bled. Un grand soulagement pour ces pères de familles qui n'arrivaient plus à gérer l'exaspération des enfants dont le comportement a fortement été perturbé par plus de cinq mois de claustration. Ce ouf est également ressenti par l'économie nationale qui, étouffée par la pandémie mondiale de coronavirus, va enfin respirer. Les entreprises, les commerces, bientôt aussi les hôtels et restaurants reprendront leurs activités à pleine vitesse. Les fidèles qui, dès samedi prochain, retrouveront le chemin des mosquées même s'il ne s'agit que de celles à grandes capacités, affichent leur contentement et les étudiants ne cachent pas leur joie de retrouver les bancs des universités. La société va même renouer avec le dynamisme politique qui a connu une grande apathie ces derniers mois. En un mot: la vie reprend ses droits en Algérie! La décision du gouvernement Djerad d'amorcer la seconde phase du déconfinement n'est pas une décision irréfléchie et légère. Loin de là. Il est vrai que l'Algérie enregistre toujours un nombre de contaminations quotidiennes élevé (au-dessus de la barre des 500) et maintient sa 3ème place en Afrique avec plus de 33 000 contaminations. Il est vrai aussi que lors de la première phase de déconfinement progressif et flexible, entamée en juin dernier, le pays avait enregistré une hausse alarmante dans les contaminations passant du simple au triple, ce qui a amené les autorités à décréter à nouveau le confinement, mais cette fois-ci il s'agissait d'un confinement ciblé. Beaucoup s'attendent donc à ce que la seconde phase du déconfinement soit annonciatrice d'une résurgence de l'épidémie en Algérie. Les experts de la santé, notamment mettent en garde afin d'éviter une situation incontrôlable et la saturation des structures de santé. L'appréhension des professionnels de la santé est tout à fait compréhensible car le corps médical est presque sur les genoux. C'est véritablement le burn-out après des mois de sacrifices sans aucun repos.
Cependant, il y a aussi d'autres considérations à prendre en compte. Tout d'abord la réalité des chiffres qui sont, depuis près d'une semaine, en baisse. Le directeur des structures de proximité au ministère de la Santé a d'ailleurs fait état d'un recul du taux d'occupation des lits d'hospitalisation et de réanimation destinés à la prise en charge des cas atteints de Covid-19. Il y a ensuite le procédé évolutif du déconfinement suivi par l'Algérie. En choisissant d'opérer graduellement la levée des restrictions, le gouvernement Djerad a tenu à faire assimiler aux citoyens qu'après cinq mois de confinement imposé, l'heure est à l'auto-restriction. C'est une manière de dire que la période de baptême est finie. Les citoyens doivent désormais prendre leurs responsabilités et renouer avec leur quotidien en s'auto-imposant les mesures barrières. Il ne s'agit plus de placer un policier derrière chaque Algérien pour lui faire respecter la distanciation ou le port du masque. Ces gestes doivent devenir spontanés. Car, comme ne cesse de le répéter l'Organisation mondiale de la santé (OMS), «bien que plusieurs vaccins soient actuellement en train d'être testés lors d'essais cliniques de phase trois, pour l'instant il n'y a pas de solution miracle pour le Covid-19». Les Algériens doivent bien l'assimiler afin de permettre au pays de relancer la machine économique, mais aussi de reprendre ses réformes politiques, tant réclamées par le peuple depuis le 22 février 2019. Pour bâtir l'Algérie nouvelle, promise par le président Tebboune, il y a encore beaucoup de chemin à faire et l'heure n'est pas à l'hésitation.
Tout un chacun doit veiller à éviter au pays de revenir à la phase de stagnation imposée par le coronavirus car le gel dicté par la propagation du virus ne fait pas qu'impacter les portefeuilles des familles, mais aussi réduit fortement les chances de l'Algérie d'aller de l'avant, de construire sa nouvelle politique, de diversifier son économie et d'ériger l'Etat de droit tant attendu. En décidant donc de rouvrir les espaces, l'Etat place une grande confiance dans la capacité de son peuple qui doit, maintenant, montrer son sens de responsabilité et de civisme. Un défi à relever jusqu'à l'arrivée du vaccin que le gouvernement a promis d'acquérir dès sa fabrication, le mois prochain.

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