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Elle accroche sa deuxième étoile africaine

L’Algérie qui gagne

C’est dans cette ambiance sans précédent qui règne en Algérie que le peuple a décidé de jumeler son Hirak à l’euphorie de la balle ronde. En cette ère de grand changement, «impossible» n’est plus algérien.

Un sans-faute. Sans faille. Tel a été le parcours de la sélection algérienne de football au Caire où les Guerriers de Belmadi ont défendu, jusqu’au bout de l’effort, leur trône et ont fini par régner sur l’Afrique. L’Algérie a remporté ce vendredi, 29 ans après son premier sacre en 1990, la coupe d’Afrique des nations (CAN) grâce à une victoire (1-0) face au Sénégal en finale. Une deuxième étoile pour l’Histoire qui vient clore, dans la liesse, ces 29 années de longue attente. Mais ce n’est point une coïncidence. 2019 est l’année de toutes les victoires et de tous les réveils pour le peuple algérien qui, depuis le 22 février dernier, semble reprendre son destin en main. Fier et digne, il suscite l’admiration et le respect avec sa détermination pacifique d’imposer le changement. En battant le pavé des villes, chaque vendredi, les millions de jeunes ont réussi à soulever le vent de la rupture. Un vent qui n’a pas seulement emporté un système véreux et corrompu, mais qui a, aussi, ravivé la flamme de l’amour de la mère patrie. Comme une maladie contagieuse, cette fièvre d’amour s’est très vite répandue et chaque Algérien essaye de l’exprimer à sa manière. Le Onze national, lui, a choisi de le faire sur le terrain de jeu. Il a bataillé dur pour arracher la victoire et montrer de quoi est capable l’Algérien. Un exploit réalisé certes, grâce aux talents et génie des Fennecs et de Belmadi, l’architecte d’une véritable révolution, mais il y a aussi la volonté de matérialiser cette Algérie héroïque. Héroïque par sa jeunesse pacifique, ses joueurs homériques, ses femmes et ses hommes hors pairs. C’est dans cette ambiance sans précédent, qui règne en Algérie, que le peuple a décidé de jumeler son Hirak à l’euphorie de la balle ronde en vibrant au rythme des «One, two, three, viva l’Algérie». Le Hirak et la CAN font bon ménage ! Car, les deux événements ont permis au peuple de tonner, de festoyer et de concrétiser un rêve qui paraissait utopique... Mais en cette ère de grand changement, «impossible» n’est plus algérien. Le peuple le prouve chaque jour et y croit de plus en plus. Cette volonté et cette détermination que les Algériens affichent, font des miracles et leur redonnent confiance en eux-mêmes. Ces derniers revendiquent, depuis 22 semaines, ce lien ombilical qui les lie à l’Algérie. Un lien jamais rompu même si, dans un passé récent, la jeunesse montrait sa démission, voire son désistement total de la vie publique et politique du pays. Il suffit pour s’en convaincre de rappeler que tous ceux qui avaient tourné le dos aux fêtes nationales, aux élections ou encore ceux qui avaient choisi la harga, n’ont jamais cessé de chanter l’Algérie. «Ya bladi nabghik wa n’mout aâlik (ô mon pays, je t’aime et je donnerai ma vie pour te défendre)», «Dzair fi dami (l’Algérie coule dans mon sang)», a toujours chanté la génération de l’après-indépendance, celle qui n’a certes pas vécu la guerre de Libération nationale, mais qui n’a jamais trahi le serment fait par ses aînés. Les jeunes, fous, fougueux, rebelles, indomptables et impatients, ont montré à plus d’une occasion l’amour qu’ils vouent au pays. Que ce soit comme hier, lors du retour des guerriers où le pays a vécu des moments de délire et d’extase ou en pleine révolution pacifique pour se libérer du diktat de l’ancien régime où la jeunesse s’est drapée aux couleurs de l’emblème national : blanc, vert et rouge. Ce sont les enfants de ce pays qui expriment donc, à chaque occasion qui s’offre à eux, leur attachement à la mère patrie. S’envelopper dans le drapeau algérien est toute une symbolique. Crier fort, à faire briser les tympans, son amour pour la patrie est emblématique. En Algérie donc, l’amour de la patrie, à lui seul, réussit à unir les Algériens, les mobiliser et les faire soulever comme un seul homme. «Malgré tout, bladi n’bghik», cette phrase, à elle seule, certifie que l’Algérie parviendra à changer le cours de son histoire et que ses lendemains, défendus par tous ses enfants, seront meilleurs. Car, lorsqu’un peuple décide de se réapproprier sa parole, son histoire, sa culture, son drapeau… rien ne saura l’arrêter.

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