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Baisses de la croissance économique, des revenus pétroliers, Covid-19…

L’Algérie en état d’alerte

Les dernières estimations tablent sur des recettes à hauteur de 23 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

Le taux d'inflation moyen annuel en Algérie a atteint 2,1% à fin juin dernier. L'Office national des statistiques (ONS) qui a rendu public, hier, ce chiffre, note également que l'indice des prix n'a évolué que de 0,2% entre le mois de mai et celui de juin. Une stabilité qui tranche avec la baisse de la valeur du dinar par rapport aux devises fortes, mais qui conforte néanmoins, le pouvoir d'achat des Algériens qui ne s'en trouvent pas malmenés en ces temps de crise économique et sanitaire où l'on devine aisément la courbe haussière du chômage. Cette bonne nouvelle macroéconomique sur le front de la lutte contre les effets néfastes de la pandémie du Covid-19 sur l'économie nationale, ne constitue pas, pour autant, une finalité en soi. La situation peut évoluer dans le mauvais sens, sachant les «tuiles» que reçoit le pays depuis bien plus d'une année déjà.
À la veille de ce chiffre «rassurant», l'ONS avait, révélé le taux de croissance négatif du pays, de l'ordre de -3,9%. Une mauvaise surprise? Oui! Mais on s'y attendait. Comment aurait-il pu en être autrement lorsque l'économie est à quai depuis près de six mois? Après que la pandémie de coronavirus, qui a fait son apparition en Chine au mois de décembre 2019, s'est propagée à travers le monde. En Algérie les premières mesures de confinement, de fermeture des frontières, des mosquées, des écoles, des universités, de la cessation de certaines activités commerciales sont entrées en vigueur dès le début du mois de mars. La machine économique s'est peu à peu éteinte avant de se mettre sur une voie de garage. La «sanction» est lourde.
Il faut croire que les prochains chiffres à venir seront pires car ceux que vient de publier l'Office national des statistiques ne concernent que le premier trimestre de l'année en cours.
Des milliers d'entreprises, toutes activités confondues, risquent de mettre la clé sous le paillasson. La croissance économique qui, malgré tout, était positive, a plongé au-dessous de zéro et si les choses devaient en rester là, elle risque d'en pâtir davantage. Ce sombre scénario n'étant pas à exclure, étant donné que la pandémie du coronavirus, qui a mis l'économie mondiale à genoux, est encore loin d'être jugulée. L'Algérie, comme l'ensemble des pays de la planète, le paie cash. Les ventes de pétrole à l'étranger, qui lui assurent l'essentiel de ses revenus, doivent drastiquement diminuer.
Les dernières estimations tablent sur 23 milliards de dollars d'ici la fin de l'année au lieu des 35 milliards de dollars initialement prévus. C'était bien avant que les cours de l'or noir ne s'effondrent alors qu'ils s'étaient affichés tout près des 70 dollars au début du mois de janvier. La conjoncture économique dans laquelle évoluait le pays, qui est loin d'être idyllique, s'est davantage détériorée avec l'apparition de ce trublion en puissance: le Covid-19 tueur en série de surcroît, qui a redoublé de férocité depuis l'allégement des mesures de confinement. Les réserves de change, fabuleuse manne financière, qui avoisinaient les
200 milliards de dollars fin 2013, ne représenteront plus que quelque 44 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2020.
Des mesures exceptionnelles ont été prises pour réduire cette érosion, d'autant plus que le pays a rejeté l'option de l'endettement extérieur ainsi que le recours à la planche à billets pour faire face à cette crise inédite. L'Algérie ne passera pas sous les fourches Caudines du FMI, malgré la terrible crise financière imposée par le Covid-19. Le président de la République l'a affirmé à plusieurs reprises. La dernière fois ce fut lors de l'interview qu'il avait accordée à la chaîne de télévision France 24, à la veille de la célébration du 58ème anniversaire de l'indépendance du pays.
«L'Algérie dispose de réserves de change qui ne sont pas énormes, mais qui lui permettent de passer le cap d'une année à deux ans», avait répondu Abdelmadjid Tebboune au journaliste Marc Perlman qui l'avait interrogé sur un éventuel recours au Fonds monétaire international. D'autres voies ont été empruntées. L'Etat a, en effet, décidé de réduire son budget de fonctionnement de 50%, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, poumon de l'économie nationale diminuera ses dépenses, elle aussi, de moitié...

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