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Le gouvernement n’écarte pas le recours à l’endettement extérieur

L’Algérie dans les griffes du FMI ?

Cette option, qui a déjà coûté très cher au pays par le passé, a jusqu’à aujourd’hui été écartée.

Les démons du passé ressurgissent. L’Algérie passera-t-elle sous les fourches Caudines du FMI ? Lors de son entretien mardi avec le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bedoui a évoqué «la proposition du gouvernement concernant un possible recours au financement extérieur, auprès des institutions financières mondiales de développement, en vue de financer les projets économiques structurels et rentables» sans citer l’institution de Bretton Woods. Cette option qui a déjà coûté très cher au pays par le passé a jusqu’à aujourd’hui été écartée. Si la question n’a pas été tranchée, cette fois-ci, il n’empêche qu’elle renvoie à un passé pas très lointain qui n’est pas sans rappeler les mesures douloureuses qui ont été imposées par le Fonds monétaire international. L’année 1994 a été, en effet celle du changement de cap radical de la politique économique et financière gouvernementale. Sans marge de manœuvre, l’Algérie a dû se plier à un plan d’ajustement structurel de quatre années totalement pilotées par le F.M.I, qui a eu pour conséquence des fermetures d’entreprises, des licenciements massifs, la dévaluation du dinar… et une baisse notoire du pouvoir d’achat. L’Algérie traverse-t-elle la même conjoncture économique que celle des années 1990 qui pourraient lui faire revivre un tel scénario ? Si l’économie nationale demeure toujours étroitement liée aux exportations d’hydrocarbures, il faut cependant souligner qu’elle ne souffre pas de la même manière de la dégringolade actuelle des prix du pétrole qui, même s’ils se situent à un niveau qui ne l’arrange pas, 64 dollars hier, vers 15h40 à Londres, pour le baril de Brent qui est la référence du pétrole algérien, il demeure tout de même 14 dollars au-dessus de la loi de finances 2020 qui doit être élaborée sur la base d’un baril à 50 dollars. le taux d’inflation a été contenu autour des 3% bien que la planche à billets ait tourné à plein régime, ce qui ne représente pas une mince performance. Personne ne donnait cher de cet indicateur que les experts attendaient à ce qu’il explose, ouvrant ainsi la porte au scénario vénézuélien. La déflagration n’a pas eu lieu. Tous les ingrédients étaient pourtant réunis. La flambée des prix exceptionnelle qui a caractérisé le mois sacré, devait en l’occurrence provoquer l’étincelle qui devait déclencher l’incendie. Contre toute attente, cette «bombe» à retardement a eu l’effet d’un pétard mouillé. Et c’est tant mieux pour le pays qui fait déjà face à une crise politique qui ne sera pas sans impact sur le plan économique. Pas question donc de faire la fine bouche. Il est vrai par contre que le déficit commercial s’est significativement creusé. La balance commerciale a enregistré un déficit de 4,41 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2019, contre 3,05 milliards de dollars à la même période en 2018, selon les statistiques provisoires fournies par la direction des études et de la prospective des douanes. La situation n’est cependant pas aussi dramatique que par le passé. Il y a 25 ans maintenant, l’Algérie ne disposait de revenus qui ne pouvaient lui assurer qu’à peine deux mois d’importation, alors que les salaires de ses fonctionnaires ne pouvaient être assurés, alors que les cours de l’or noir avaient atteint leur plancher. Le pays dispose aujourd’hui de quelque 70 milliards de dollars de réserves de changes, ce qui représente trois années d’importation tandis que le niveau actuel des prix du pétrole lui a assuré près de 23 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2019. Est-ce prématuré de parler du recours à l’endettement extérieur dans ce cas-là ? Est-ce au gouvernement, dont la mission doit prendre fin avec l’élection présidentielle qui doit se tenir le 12 décembre, de l’annoncer. Cela n’est de toutes les façons pas dégradant d’y avoir recours. Les grandes puissances ne s’en privent pas. Les prochaines statistiques économiques et le niveau des cours de l’or noir trancheront.

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