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Alors qu’une seconde vague de Covid-19 frappe l’Europe

L’Algérie à la croisée des chemins

Les Algériens retrouvent peu à peu une vie normale, mais ce n’est pas pour autant la fin de l’épidémie. Le relâchement pourrait être fatal, or les masques sont en train de disparaître de nos rues…

Pour la première fois depuis deux mois, les contaminations passent sous la barre des 300 cas par jour. Le nombre de cas confirmés par jours est en baisse constante, depuis quelques semaines. Les professionnels de la santé confirment qu'il y a moins de pression sur les hôpitaux. «Il y a toujours un certain nombre de consultations et plusieurs cas par jour, mais on est loin d'être débordé comme c'était le cas au mois de juillet dernier», assure un infectiologue, exerçant dans un hôpital de la capitale. Même tempo au niveau de la réanimation. «Le nombre d'occupation des lits a grandement diminué. On ne travaille plus dans la crainte d'être submergé et de ne pas avoir de places pour prendre en charge tous les éventuels patients», confirme, le docteur Reda, médecin anesthésiste-réanimateur.
Preuve de cette décrue de la crise sanitaire: le déconfinement total des wilayas de Sétif, Biskra et Batna. Considérées, il y a un mois comme le triangle du Covid-19, avec une situation épidémique qui frôlait le désastre, ces wilayas ont, depuis le début du mois,retrouvé une vie presque normale. Le couvre-feu a été complètement levé pour elles. Seules 18 wilayas demeurent confinées, à cause d'une moyenne de 20 cas par jour. Néanmoins, partout dans le pays, la vie reprend donc son cours petit à petit. Cela est symbolisé par le début, aujourd'hui, des épreuves du BEM, où plus de 50 000 élèves seront examinés, trois jours durant. Dimanche prochain, ce sera plus de 200 000 élèves qui seront appelés en salle d'examen. Un autre signe concret de ce retour à la vie d'avant-mars dernier. D'ailleurs, nos villes et nos quartiers retrouvent peu à peu leur ambiance d'avant. La majorité des commerces ont rouvert leurs portes. Les restaurants, eux, retrouvent peu à peu leur clientèle, les terrasses de cafés se remplissent d'une foule nostalgique: pouvoir siroter une boisson chaude sous un soleil radieux...Les Algériens, qui ont appris à vivre avec ce virus, profitent pleinement de cette fin de l'été.
Un apprentissage des plus durs qui a coûté très cher en vies humaines et en matériels, avec plus de 1 500 morts et des millions de dollars perdus durant ces 6 mois d'arrêt. La facture aura été donc très salée pour un pays déjà sous le coup d'une crise économique et sociale. Il est, certes, normal de voir les Algériens en profiter à fond, après plus de 6 mois de pression.
Néanmoins, ils ne doivent pas baisser la garde! Il faut comprendre que même si la situation est en décrue, ce n'est pas la fin du Covid-19. Ce virus est loin d'avoir disparu, il circule juste moins, ce qui fait qu'un petit relâchement pourrait nous mener vers un retour à la case départ. Qui souhaite revivre le cauchemar du début d'année? Un scénario qui n'est absolument pas à écarter. La seconde vague que tout le monde craignait existe bel et bien.
Elle est en train de frapper l'Europe, notamment la France et l'Espagne où les populations ont fait preuve d'une grande négligence durant cet été. Elles sont revenues à des taux élevés de contamination.
Les écoles ont même été fermées en France, alors que le gouvernement n'écarte pas l'idée d'un reconfinement, en annonçant que le «plan» était déjà prêt! L'Espagne est, elle, progressivement, mise en «quarantaine» par ses voisins du Vieux Continent. Les pays européens déconseillent à leurs citoyens de voyager vers les villes espagnoles. C'est pour dire que la situation, qui s'était stabilisée, pendant tout l'été, n‘est aujourd'hui, guère reluisante. Les Algériens doivent garder ces exemples en tête, surtout que nous sommes à la veille de l'automne, période propice à la propagation des virus en général et de la grippe en particulier. La baisse brutale des températures entre l'été et l'automne pourrait donc aggraver la situation. Les citoyens doivent être plus que jamais prudents. Or, ces derniers temps l'on assiste à un relâchement avec des normes d'hygiène et de distanciation sociale qui n'existent qu'aux devantures des magasins. On est face à des mesures de façade, au point où beaucoup s'interrogent si le masque est toujours obligatoire!

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