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Chu de annaba

L’accouchement tourne au cauchemar

Pour un travail qu’elle accomplit à sa guise, une sage-femme a refoulé une femme enceinte de la maternité de l’hôpital Ibn Rochd de Annaba.

À terme pour accoucher de son nouveau-né, une jeune maman a été refoulée de la maternité du Centre hospitalo-universitaire de Annaba, apprend-on de source interne au même service. Selon cette dernière, la parturiente s’était présentée la semaine dernière, avec des contractions annonçant le terme de son accouchement, mais une sage-femme s’est insurgée contre la jeune maman, pour son choix d’accoucher à la maternité du CHU Ibn Rochd. La sage-femme indélicate ne s’est pas gênée pour humilier la jeune maman, lui faisant subir une avalanche de propos déplacés «Mataârfou ghir tjiou ghir hna bach tsoughou», entre autres propos blessants, lancés à l’encontre de la femme qui se tordait de contractions, comme rapporté par notre source. En dépit de l’insistance de l’époux, la sage-femme, était ferme dans sa décision. Un comportement inhumain qui a contraint le mari à agir au plus vite, pour éviter le pire. Il a transféré sa femme dans un état critique à la maternité de l’hôpital d’El Bouni. La femme a failli accoucher de son bébé dans la voiture. Arrivée à El Bouni la jeune femme a, 15 mn plus tard, accouché. Il faut noter que depuis son entrée en service, il y a plus de 20 ans, l’hôpital d’El Bouni s’est distingué par la qualité de ses différents services, notamment sa maternité. Par ailleurs, après s’être assuré de l’état de santé de sa femme et de son bébé, le mari, et selon la même source, était retourné à l’hôpital Ibn Rochd de Annaba où il a informé la sage-femme de l’accouchement de sa femme, lui signifiant, du coup, qu’il ira jusqu’au bout pour faire valoir son droit à la prise en charge bafouée de sa femme. Aussitôt, une série de plaintes a été introduite au niveau des services de l’institution hospitalière, la direction et le secrétariat général de l’hôpital, ainsi que la direction de la santé de la wilaya de Annaba. Egalement déterminé à mettre à nu ces comportements aussi inhumains que criminels, le mari a déposé deux autres plaintes contre la sage-femme indélicate, l’une auprès du procureur de la République du tribunal de Annaba et l’autre au niveau du 3e arrondissement police. D’ailleurs, ce dernier a été instruit par le procureur de la République d’engager une enquête sur les dessous de l’affaire. Une instruction qui intervient, nous précise la même source, avec celle de la direction générale de l’hôpital Ibn Rochd. Selon les informations rapportées par notre source, la direction de l’hôpital a convoqué et entendu la sage- femme.
A aussi été entendu le coordinateur du service paramédical, qui était présent au moment des faits. Par ailleurs, il faut signaler que le service de maternité du CHU Ibn Rochd de Annaba, ne cesse de faire parler de lui et pas forcément en bien. De tout temps, il s’est distingué par la mauvaise qualité de ses services, notamment au niveau de la maternité. Les deux points noirs de ce service sont : les dépassements de son personnel et la qualité de son hygiène. D’ailleurs, ce pavillon est considéré, par les citoyens, comme étant l’un des pires de cet hôpital, lequel, il faut le souligner, est loin d’être un modèle en matière de soins et de propreté. Et le cas de cette parturiente qui perdait carrément les eaux et a été refoulée de la pire des manières par une sage-femme, renseigne sur les désagréments auxquels font face les femmes enceintes dans cet établissement. Certaines se résignent à se rabattre sur la maternité de l’hôpital d’El Bouni, d’autres s’orientent vers les cliniques privées. C’est dire que ce cas est loin d’être isolé. En effet, les conditions de prise en charge des parturientes sont loin d’être humaines. En effet, la maternité du CHU Ibn Rochd a des allures d’écurie, tant les femmes enceintes sont traitées comme du bétail.
La mésaventure de ce couple nous a incités à nous rendre discrètement sur les lieux, où nous avons constaté que certaines parturientes, venues pour accoucher, sont confrontées à des scènes ahurissantes. Si elles ne sont pas chassées par des sages-femmes, au vu du scandale qui les a éclaboussées, elles leur signifient qu’«elles n’ont pas le temps de s’occuper des petites contractions et des saignements», tonnent quelques sages-femmes contre celles voulant être rassurées à propos de saignements ou de douleurs de grossesse.
Enfin, les cas se suivent et se ressemblent, donnant lieu à un constat «honteux», lorsque quelques mamans, à terme, attendent leur accouchement, dans des conditions de santé précaires. Dans ce service, il nous a été également révélé d’autres anomalies, à savoir l’absence de certains gynécologues. En effet, pendant que des dizaines de parturientes attendaient désespérément une auscultation par les médecins de garde, ces derniers étaient aux abonnés absents. Et ce n’est que tard qu’ils feront leur apparition. En conclusion, ce service de la maternité n’est que l’arbre qui cache la forêt de l’hôpital Ibn Rochd de Annaba.

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