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Bouira

Jusqu’à quand ?

Un licencié exerçant au lycée est mieux classé que celui du primaire.

Le mouvement de grève enclenché par les enseignants du cycle primaire continue. Pour le quatrième lundi de suite, les enseignants du primaire, dans une bonne partie de la wilaya, n’ont pas travaillé. Concernant le taux de participation et comme à l’accoutumée les deux parties en conflit avancent des chiffres complètement opposés. Du côté de la Coordination nationale des enseignants du primaire, une instance qui n’a aucune représentation locale, on parle d’une grève qui aura gelé le palier. La direction de l’éducation, de son côté, minimise le mouvement et annonce une participation minime et partielle. Entre deux versions contradictoires, le perdant reste le petit bambin que les parents sont obligés de garder à la maison. La nouveauté aussi est de taille, reste le fait que désormais le dimanche au soir on demande aux élèves de «ne pas venir parce qu’il n’y a pas cours». Même si la grève est un droit solidement ancré dans les textes de loi, elle obéit néanmoins à des conditions.
Le gréviste doit être sur son lieu de travail lors du débrayage. Cette condition ne semble pas intéresser les protestataires qui, dès 9 h, quittent le lieu de travail pour aller vaquer à d’autres occupations. Quand la direction réagit et engage des ponctions sur les salaires, les syndicats crient à la hogra et à l’abus d’autorité. L’Algérie à laquelle aspire le Hirak ne peut se construire avec de pareils comportements. L’administration de son côté devrait regarder un peu plus du côté des enseignants de ce palier qui reste le plus mal loti. Pourquoi les enseignants du primaire sont réquisitionnés aux trois examens nationaux quand ceux des lycées n’encadrent que le bac ? Pourquoi un licencié exerçant au lycée est mieux classé que celui du primaire, surtout qu’en matière d’affectation, ceux du premier palier pédagogique sont les plus affectés en raison de la situation géographique de certaines écoles implantées dans des zones enclavées et difficiles à atteindre.
Le ministère de tutelle doit aussi se pencher sur le caractère juridique des établissements qui appartiennent aux APC. Connaissant les difficultés des Assemblées communales, la majorité est sans ressources, l’entretien de ces établissements où les conditions élémentaires ne sont pas réunies est un autre argument pour récupérer ces structures au profit des directions de l’éducation. Ces différents points font partie de la plate-forme de revendications soulevées par les grévistes qui promettent de continuer ces débrayages hebdomadaires jusqu’à la satisfaction de leurs demandes. En attendant les petits enfants continueront à être un outil de pression pour faire fléchir une administration qui fait la sourde oreille.

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