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Constantine

Inquiétante radicalisation

Les Constantinois, à l’instar des autres villes du pays, ont manifesté pacifiquement pour le 23e vendredi consécutif depuis le 22 février. Cette mobilisation, qui n’est pas différente des autres, intervient, comme on le sait, au lendemain de la désignation de six personnalités appelées à encadrer le dialogue. Elles auront le rôle de médiateurs et s’engagent d’ores et déjà à ne pas sortir du cadre des revendications du peuple qui souhaite le départ du système et un changement radical.
Les six personnalités s’imposent également de jouer la carte de l’apaisement. On insiste, en effet, pour ce faire, «d’entreprendre des mesures susceptibles de créer un climat favorable pour mener un dialogue franc qui répond aux espoirs du peuple, devant aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle transparente et libre dans les meilleurs délais». Parmi ces mesures, les six personnalités souhaitent «la libération de tous les détenus du Hirak, la levée des pressions sur les médias, la mise en place des conditions qui permettent aux citoyens d’exercer leur droit constitutionnel au rassemblement et aux manifestations pacifiques», avait résumé Karim Younès. Néanmoins, à Constantine, on semble être à jour avec la réalité. La rue devient agressive envers les journalistes notamment, les jeunes qui scandent des slogans favorables au dialogue et au soutien de l’ANP, ont provoqué la police, comme constaté de visu et les femmes qui ne portent pas le hidjab. La rue est devenue tout sauf le Hirak du 22 février. Deux jeunes artistes venus d’Alger pour soutenir la marche à Constantine se sont faits attaquer et presque frapper, n’était-ce, l’intervention des sages.
Les deux jeunes souhaitaient répandre la culture du dialogue tout en continuant dans les revendications du peuple. Déçus et choqués, les deux jeunes partis ébahis par ce comportement ont juré de ne plus remettre les pieds à Constantine, eux qui croyaient bien faire. Autre incident de ce jeune d’à peine 22 ans dont la pancarte représentait les portraits de Zeroual et El Ibrahimi qui a également été violenté par cette foule en furie. Même les journalistes n’échappent pas à l’agressivité de ceux-la mêmes qui ont pris possession du Hirak. La police, qui a été provoquée, est restée, cependant à l’écart pour éviter des affrontements. On n’est plus dans cet esprit du 22 février où le peuple est sorti avec une seule voix et un seul souhait, mais dans un mouvement radical à la vision unique qui ne croit ni à la démocratie ni à la liberté d’expression. 

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