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Entre annulation et report des examens

Il n’y a pas de «mauvaise décision»

Il n’est pas possible de rester bloqué plusieurs semaines avant de trancher et prendre une décision qui définit la trajectoire des élèves.

La situation est critique. Le temps presse et une décision fondamentale s'impose pour éviter des conséquences regrettables. Les choix certes, sont difficiles et incertains quand on sait que ce qui en découle a un impact fort et direct sur l'avenir de millions d'élèves. Les responsables prennent en compte une multitude de facteurs qui sont interconnectés les uns aux autres et cela complique davantage la prise de décision entre annulation et report des examens de fin d'année. A présent le ministère de l'Education nationale et ses partenaires sociaux étudient toutes les possibilités de sauver l'année scolaire et organiser les examens de fin d'année. Il n'est d'ailleurs pas possible de rester bloqué plusieurs semaines avant de trancher et prendre une décision qui définit la trajectoire des élèves. «Certains syndicats ont suggéré au ministre l'annulation des examens officiels de fin d'année et ont formulé un certain nombre de propositions», souligne une source du ministère de l'Education nationale.
Selon la même source, pour cette année les examens du bac seront probablement programmés pour le mois de septembre prochain et la rentrée universitaire pour le mois d'octobre.Contacté par nos soins, un responsable de l'Association des parents d'élèves nous fait part que les moyennes des premier et deuxième trimestres sont suffisantes pour déterminer le passage en classe supérieure. Pour lui, malgré le fait que le calendrier scolaire soit perturbé, les élèves des trois cycles doivent préparer les épreuves du brevet et du baccalauréat dont les dates des examens seront connues prochainement. Entre les pour et les contre, la tutelle doit trancher rapidement. Pour le porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, «l'année scolaire est presque sauvée, avec les 1er et 2e trimestres. On a avancé presque à 75% des programmes scolaires», précisant que si la crise sanitaire se dégradera durant les semaines à venir et que le confinement se prolongera encore, il sera question de prendre des décisions plus claires, «tout dépend de l'évolution de la pandémie». Pour Sadek Dziri, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation (Unpef), il est préférable que les élèves soient dispensés de certains examens, notamment de l'examen blanc du baccalauréat, mais aussi des cours pour les élèves de la 1ère année jusqu'à la 4e année du cycle primaire, de la 1ère à la 3e année moyenne et ceux des 1ère et 2e années secondaires. «Les écoles devraient accueillir uniquement les élèves de fin de cycle moyen (4e AM) et de fin de cycle secondaire 3e AS», suggère-t-il.
Le président du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CLA), Zoubir Rouina, s'est interrogé de son côté sur le sort des élèves du sud du pays. Pour lui, si le confinement est prolongé au-delà de
10 jours, «cela nous rapproche de la période des chaleurs et rend ainsi impossible d'organiser les examens du BEM et du baccalauréat, surtout pour les élèves du sud du pays où la rentrée a lieu d'habitude en septembre, voire même en octobre». Dans ce même sillage, le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a affirmé avant-hier à Alger qu'il n'y aurait pas d'année blanche. «Il n'est pas possible de parler d'année blanche, compte tenu du taux d'avancement des programmes enregistrés jusqu'au
12 mars dernier dans les trois paliers d'enseignement, d'autant que le troisième trimestre compte en tout 4 semaines au plus». I.T.finaliser le programme du troisième trimestre ou pas? C'est pour répondre à cette préoccupation que le ministre de l'Education a rencontré, hier, les syndicats du secteur. Mohamed Ouadjaout, faut-il le rappeler, a assuré, la veille, qu'il n'y aura pas d'année blanche en raison, comme il l'a souligné «du taux d'avancement dans l'application des programmes enregistré jusqu'au
12 mars dernier, dans les trois paliers d'enseignement».
Préférant ne pas s'engager sur l'organisation du reste de l'année scolaire avant de se concerter avec les syndicats et les associations des parents d'élèves, le ministre qui a certes certifié la validation de l'année, n'a, cependant, jamais évoqué une reprise des cours. Mohamed Ouadjaout a juste proposé de réfléchir aux mesures envisageables en ce qui concerne les examens.
Mais à voir les suggestions des partenaires sociaux qui rejoignent les déclarations du premier responsable de l'éducation, sur le fait que plus de 75% du programme de l'année scolaire ont été dispensés à l'élève, tout porte à croire que l'option d'une validation de l'année avec deux trimestres sera retenue pour les élèves des trois paliers, à l'exception des classes d'examens.
Une réduction de la moyenne de passage sera peut-être appliquée. L'Unpef a d'ailleurs proposé une moyenne de passage à 4,5/10 pour le primaire et à 9/20 pour le moyen. En ce qui concerne les élèves de 5e année primaire, enseignants et parents d'élèves suggèrent la suppression de l'examen, prévu initialement le 28 mai prochain.
Une option qui pourrait aussi être retenue vu que l'examen du cycle primaire n'est pas aussi déterminant que celui du moyen et secondaire. Reste maintenant les élèves en classes d'examen, ces derniers seront probablement appelés à poursuivre leurs programmes sur une période maximale de 3 ou 4 semaines avant de passer l'examen de fin d'année.
Autrement dit, seules les classes de 4e AM et de 3e AS devraient être concernées par la reprise des cours. Ce qui offrira aux directeurs des établissements éducatifs la possibilité de faire respecter la distanciation sociale, mais aussi de s'assurer du strict respect des mesures préventives telles que le port des masques ou encore la désinfection des établissements. Reste maintenant la programmation des examens de BEM et du bac. Le premier devait se dérouler du 1er au 3 juin alors que le sésame pour l'université était programmé du 7 au 11 juin. Des propositions ont été faites et des hypothèses émises, mais ce qui reste le plus plausible est que le ministère de l'Eduction décide du report au mois de juin de l'examen du BEM afin de permettre aux classes de 4e AM de terminer leur programme.
Pour le bac, un examen déterminant, il ne pourrait se tenir qu'au mois de septembre afin d'offrir l'occasion aux élèves de bien se préparer. La décision reviendra au département de Mohamed Ouadjaout, mais ce dernier se veut rassurant «Nous sommes là pour écouter toutes les propositions et je suis convaincu que nous parviendrons, après parachèvement des concertations avec tous les partenaires, à des résultats satisfaisants pour les élèves et les parents et rassurants pour tous les membres de la famille éducative», a déclaré le ministre, lors de sa rencontre d'hier avec des syndicats.

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