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Le dialogue est la mission prioritaire

Il faut aller au cœur du Hirak

L’Algérie a fait, hier, un pas de plus, dans le sens du rétablissement de la stabilité du pays. La nomination d’un nouveau Premier ministre est, en soi un signal clair sur le retour à un fonctionnement normal des institutions de la République. Il va de soi que le nouveau locataire du Palais du gouvernement constitue, de par sa seule déclaration d’intention, un acte politique de l’Exécutif. Son profil, ses premières déclarations constituent autant d’indices qui amèneront les observateurs à esquisser sa méthode de travail. Mais le plus important et également ce qui justifie le silence des acteurs politiques, est le petit délai de grâce dont il bénéficiera d’ici au lancement de sa première action sur le terrain.
Bien que les aspects socio-économiques soient déterminants dans la feuille de route de l’Exécutif, il est entendu que l’enclenchement du dialogue politique reste la principale attente des uns et des autres. Si Abdelaziz Djerad semble disposer d’un avantage certain, celui de n’avoir jamais «trempé» dans des combines politiques, malgré sa longue expérience dans les arcanes de l’administration centrale, sa mission n’en sera pas facilitée pour autant. Mais l’important dans la nouvelle donne qu’impose l’évolution de la scène politique est que des canaux de dialogue vont être innocemment ouverts. Des canaux qui ne devraient pas concerner exclusivement la classe politique, auquel cas, les Algériens peuvent y voir une sorte de négociation pour «le partage du gâteau» sur le dos du peuple.
Tebboune, Djerad et l’équipe qu’ils driveront sont condamnés à trouver le moyen d’associer un maximum d’Algériens aux débats. Il faut aller au cœur du Mouvement populaire, pas pour l’ébranler de l’intérieur, comme semblent déjà accuser certaines voix intéressées, mais pour l’amener à reconsidérer la situation et admettre qu’il n’existe d’autres voies, que celle du dialogue pour en finir définitivement avec l’occupation «stérile» de la rue. Le grand enjeu de la mandature de Abdelmadjid Tebboune sera de libérer le mouvement citoyen des pesanteurs partisanes qui l’empêchent d’entrevoir une issue politique à la crise. Le challenge du gouvernement consistera à faire comprendre aux Algériens que l’ancienne classe politique fait partie du problème et pas de la solution.
Sans exclure personne parmi les forces politiques en présence, il serait très intéressant que le Mouvement populaire, dans sa diversité, puisse se constituer en une force politique autonome susceptible, dans un futur proche, de former l’essentiel de la nouvelle scène partisane. Le vœu est certes, difficile à accomplir, mais la mission est historique, en ce sens que l’Algérie est véritablement à la croisée des chemins.
Le président de la République entend donner à l’Etat le rôle de favoriser l’émergence d’une génération de politiques, en la préservant de la corruption, à travers le financement de ses activités. Mais cela passe d’abord par une prise de conscience au sein du Mouvement populaire pour ne pas sous-traiter sa souveraineté aux anciens partis.

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