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Révélations d’Alexandre Djouhri sur «le système Bouteflika»

«Hollande et Valls faisaient la loi en Algérie»

En France, c’est une nouvelle bataille qui commence pour Djouhri. Il l’entame par une grève de la faim.

Incroyable destin, époustouflant parcours. De Draâ El Mizan en Kabylie, au palais de l’Elysée à Paris, le nom d’Alexandre Djouhri est planté au cœur de la vie politique française. Invité privilégié à la table des présidents comme Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ami proche du gratin politique de l’Hexagone, à l’image de Dominique de Villepin et Claude Guéant, l’homme a un carnet d’adresses bien fourni. C’est ce nom, Djouhri détenu actuellement à la prison de Fresnes qui revient avec grand fracas sur la scène médiatique. Réclamé depuis des années par la justice française, il a été remis jeudi dernier, aux autorités françaises en provenance de Londres, où il avait été arrêté en janvier 2018 en vertu de mandats d’arrêt européens. Il a été accusé d’avoir participé au financement libyen de la campagne électorale de Sarkozy en 2007. En 2018, la police britannique l’a intercepté à l’aéroport de Londres. Avant son extradition, il y a deux jours, de Grande-Bretagne vers la France, il s’est prêté au jeu des questions-réponses avec notre confrère du Soir d’Algérie. Il revient sur les conditions inhumaines de sa détention en Grande-Bretagne, sur ses souvenirs en Kabylie et sur l’espoir que suscite en lui l’élection du président Abdelmadjid Tebboune. Interrogé sur ses relations avec le régime de l’ancien président Bouteflika, il affirme que «le système de Bouteflika n’était pas tissé en réseau, mais plutôt bâti en forteresse. Pour moi, un monde étranger en raison de son lien énorme avec le gouvernement de Hollande et de Valls. Ces deux-là, en sous-main, faisaient la pluie et le beau temps en Algérie». En Algérie, Djouhri affirme n’avoir jamais fait d’affaires. Il avoue qu’ il aimait faire des séjours, des stops, «dans ce qui devenait aussi un chez-moi». Pour Djouhri, l’Algérie est «un bonheur d’être dans ce pays extraordinaire, l’un des plus beaux au monde, dans lequel je me sens bien ». En revanche, il a tenté d’aider Ali Haddad, ex- président du FCE et patron de l’Etrhb, aujourd’hui en prison, qui voulait conquérir le marché africain «Pour moi, l’Algérie, c’est les amis et la famille. J’ai fait toutefois une seule exception à titre amical, j’ai accompagné Ali Haddad à Djibouti en vue de construire un pipe, de Djibouti à Addis-Abeba, Ali Haddad n’était pas en mesure de réaliser ce projet car son usine de pipes n’était pas en capacité de production.» Se disant victime d’un «acharnement» judiciaire et médiatique, Alexandre s’en prend à François Hollande et à Emmanuel Macron, promet de dévoiler les dessous de ces affaires aux ramifications insoupçonnées dans le système politique français. Il regrette d’ailleurs que ni la France ni l’Algérie ne l’ont aidé alors qu’il subissait une pénible incarcération dans les geôles de Londres. «J’étais enchaîné vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pendant 18 jours, subissant un traitement défini par les droits de l’homme comme «cruel et inhumain». En France, c’est une nouvelle bataille qui commence pour Djouhri. Il l’entame par une grève de la faim.

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