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Bouira

Guerre déclarée au virus

La police interdit tout rassemblement en invitant les gens à se disperser ou à rejoindre leurs domiciles.

Dans cette guerre déclarée au virus Covid-19, la population innove. Un groupe de tailleurs de la wilaya de Bouira, plus précisément ceux de Bouira, s’attellent ces derniers jours à confectionner des bavettes. Des jeunes ont organisé des collectes pour acquérir la matière première. D’autres se sont déplacés à Alger pour ramener ce tissu. Actuellement, le produit prêt est gracieusement remis aux différents organismes en charge de faire respecter le confinement et la Protection civile qui est au front. Les associations sont invitées à prendre attache avec ces tailleurs pour distribuer les masques aux nécessiteux. Le centre de formation professionnelle de M’Chedallah a de son côté réquisitionné ses apprentis en couture à la même opération. Les bavettes confectionnées seront remises à la direction de santé qui les répartira entre ses structures à travers la wilaya. Dans cet élan solidaire, la commune d’El Esnam et plus précisément le lotissement dit « le Barrage », lieu où a été découvert le premier cas a subi une campagne de stérilisation. L’Opgi, les ser-vices de santé, la Protection civile, l’APC de la localité ont désinfecté toute la zone ainsi que plusieurs autres quartiers de la commune. Hier encore l’opération continuait avec l’apport de bénévoles, dotés de pompes portables qui aspergent les lieux avec une eau javellisée. Les mêmes opérations se sont généralisées aux autres villes et villages de la wilaya de Bouira. Concernant l’application des dernières instructions relatives au confinement, la police interdit tout rassemblement en invitant les gens à se disperser ou à rejoindre leurs domiciles et à n’en sortir que pour utilité absolue. Les ambulances de la Protection civile dotées de mégaphones lancent les mêmes recommandations à travers les quartiers. Dans cette situation de guerre, et comme à chaque occasion, il y a ceux qui profitent de la conjoncture. Les services de la gendarmerie en étroite collaboration avec les contrôleurs de la direction du commerce ont mis la main sur deux dépôts où étaient stockés la semoule et la farine ainsi que des produits alimentaires périmés. Le confinement sanitaire a totalement paralysé l’activité commerciale et économique. Les zones d’ombre sont les plus touchées par ce frein. C’est une nouvelle fois la Gendarmerie nationale et sur instruction du commandement local qui livre les produits de première nécessité aux habitants de ces régions enclavées où tout manque. La Protection civile renforce ces actions en apportant son soutien logistique. En ville la réduction du nombre de commerces ouverts est une aubaine pour d’autres qui n’hésitent pas à revoir à la hausse leurs prix.
Hier, à Aïn Lahdjar, village à 10 kilomètres à l’ouest de Bouira, la pomme de terre, cultivée dans le sable, coutait 40 DA. A Bouira, l’unique vendeur ambulant au marché des 1100 Logements l’a cédé à
100 DA. L’intervention d’un professionnel, propriétaire des chambres froides et qui a livré des semi-remorques du pécule à 25 DA n’a pas exterminé la spéculation. Les produits hygiéniques comme le gel et les bavettes n’échappent pas à cette spéculation. Un vendeur de produits détergents, vend au vu et su de tout le monde les masques de divers types entre 150 DA à 1500 DA l’unité. Le flacon de gel 100 ml qui coûtait en temps normal 120 DA est désormais affiché à 300 DA. Le flacon 250 ml voit son prix grimper à 750 DA. Les services en charge du dossier doivent sévir.

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