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Bouira

Grave baisse de vigilance

Des chaînes et des bousculades sont constatées autour de la zlabia et autres friandises traditionnelles.

Le jour où Bouira a enregistré deux cas de coronavirus, la décision d'autoriser l'ouverture de presque la totalité des commerces est venue semer le trouble parmi la population. En effet et selon une source médicale, Ath Rachad a enregistré son deuxième cas en une semaine. Même si le premier patient a quitté l'EPH de Bouira pour un confinement à domicile fixé à 14 jours, un second cas est apparu dans la localité de Chréa relevant de cette commune. Le second cas est une personne âgée de la région de Dechmia dans la daïra de Sour El Ghozlane.
Même si depuis le début de cette pandémie meurtrière la wilaya de Bouira a été épargnée et ses services de santé ont réagi à temps, la décision prise d'autoriser l'ouverture de plusieurs activités commerciales est venue contredire le travail déjà entamé et porte un coup à la vigilance qui prévalait avant. L'habillement, la maroquinerie, les bijoutiers, les vendeurs de meubles... sont autant d'activités qui, par le passé, prenaient leurs vacances au mois de Ramadhan en raison du manque de clientèle. Pourquoi continuer à interdire le transport public urbain quand on a autorisé les taxieurs?
Comment interdire la sortie après 19 heures quand, pendant toute la journée, des chaînes et des bousculades sont constatées autour du lait, de la semoule, de la zlabia et autre friandises traditionnelles? Même le marché des fruits et légumes, dont nous ne cessons de rappeler le danger et qu'aucun responsable ne veut fermer par crainte de la réaction des commerçants, vient d'être doté d'un couloir de fortune et qui
désinfecte les clients entrants. Au troisième jour du mois de Ramadhan, la vigilance des citoyens commence à lâcher surtout que de mauvaises langues aux aguets diffusent un discours des plus radicaux.
Ces malintentionnés tentent d'établir des ponts entre le confinement et l'interdiction de l'utilisation des mosquées en affirmant que l'interdiction de sortie à partir de 19 h vise surtout les mosquées et la prière du tharaouih. En voyant l'ambiance nocturne dans des quartiers comme les 140 logements, la cité des 1100 logements, des quartiers populaires jusque-là considérés comme des zones à risque, en raison des dealers et autres consommateurs de stupéfiant, on se dit que finalement ce confinement est applicable à une catégorie, mais pas à une autre. Les services de police font de leur mieux, mais seule l'adhésion de tous et de toutes permettra de barrer la route à ce virus qui a fait plus de 2 millions de morts à travers le monde. Avant que ce ne soit trop tard, la wilaya de Bouira et ses responsables doivent se ressaisir surtout que pour les spécialistes, le Covid-19 peut revenir dans une pandémie encore plus grave. Répondre favorablement à des commerçants juste pour leur faire plaisir, aux dépens de la santé publique est une réaction trop légère en ces moments où il faut être le plus vigilant possible.

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