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retour massif à l’eau de source à tizi ouzou

«Fontaine, je ne boirai pas de ton eau»

Le directeur de l’ADE de Tizi Ouzou a reconnu que les réseaux de distribution d’eau potable sont vétustes.

Chaque année, les périodes de canicule dans la wilaya de Tizi Ouzou ont toujours été accompagnées de pénuries d’eau, malgré les efforts continuels de l’ADE. Les populations, dans les villes comme dans les villages, souffrent de ruptures de distribution d’eau dans les robinets, parfois à cause du manque d’eau dans les barrages et souvent à cause des fréquentes perturbations constatées dans les réseaux d’alimentation, généralement vétustes. Mais dans cette contrée montagneuse, les sources d’eau ne manquent pas et la population locale, forte de son expérience ancestrale, ne tombe jamais dans le piège de dire : «Fontaine je ne boirai pas de ton eau.» C’est pourquoi, chaque été, pour faire face aux lacunes constatées dans la distribution, ces dernières se tournent vers ces sources situées généralement à proximité, voire à l’intérieur des villages. Un phénomène qui se répète chaque été. Des queues se forment dès les premières semaines de la saison estivale devant les fontaines. Dans certains cas, des gens viennent de très loin en voiture pour puiser l’eau et éviter l’achat d’eau minérale. En effet, le directeur de l’ADE de Tizi Ouzou a, dans une émission sur la radio locale, reconnu que les réseaux de distribution d’eau potable, à travers plusieurs communes, sont vétustes. D’anciens réseaux ou souvent rapidement usés à cause du relief escarpé de la région, ces derniers accusent des pertes physiques énormes en eau avant même que celle-ci ne parvienne dans les robinets. Ces déperditions sont estimées à 40% du volume global pompé à travers les stations situées généralement dans chaque daïra. Après cette étape difficile, l’eau qui parvient se retrouve également dans une autre difficulté à être répartie avec équité. Au niveau de certains villages, l’on remarque une certaine colère qui naît de la mauvaise distribution. En effet, bien que durant ces deux dernières années, le phénomène a grandement reculé, il n’en demeure pas moins que les antennes de l’ADE sont toujours victimes d’actions de colère de citoyens irrités par l’absence d’eau dans les robinets pendant des périodes plus ou moins longues. C’est d’ailleurs le cas actuellement dans les communes de Souamaâ et de Timizart. Les villages de ces localités souffrent de pénuries fréquentes, plus que les autres communes, à cause de la difficulté justement à répartir le volume pompé. C’est aussi le cas de la ville littorale de Tigzirt qui vibre au rythme de la saison estivale avec des millions d’estivants. La station de dessalement d’eau de mer de la ville ne fonctionne qu’à moitié de ses capacités, à cause de l’absence de pièces de rechange.
Enfin, il est à rappeler que les besoins d’une vie moderne en eau sont plus importants que les capacités des fontaines et des sources. C’est pourquoi, même avec le recours à ces dernières, les pénuries sont une grande souffrance pour les populations. Cette année, le problème ne risque pas de se poser de manière aigüe, étant donné que le barrage de Taksebt, principale source d’alimentation, a bénéficié d’un remplissage à 100% grâce à la quantité suffisante de pluies tombées durant l’hiver.

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