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Affaires de corruption

Et si ce n’est qu’un début ?

On est face à une entreprise criminelle d’une extraordinaire structure et aux ramifications transnationales.

Depuis le début de la crise politique en Algérie, le 22 février dernier, un accord tacite, s’est immédiatement établi de lui-même entre le pouvoir en place et les manifestants : le Mouvement populaire qui est une affaire de famille. De ce fait, il n’est pas question de l’internationaliser. Ce pacte a été respecté aussi bien par le pouvoir, les manifestants et nos partenaires étrangers qui, à ce jour, se sont gardés de toute initiative d’ingérence. En revanche, il en est tout autre quand il s’agit des affaires de corruption. Une affaire en cache une autre et on est face au tonneau des Danaïdes. Et si ce n’est qu’un début ? s’interrogent de nombreux observateurs, hommes politiques, intellectuels et hommes de droit en voyant défiler chaque jour de hauts responsables à la prison d’El Harrach. Désormais, on ne se demande plus à quel niveau de la hiérarchie s’arrêtera l’ascenseur de la corruption, mais quelles en seront les ramifications internationales ? Tout comme le terrorisme, la corruption est un fléau transnational. La réouverture des deux grands dossiers de corruption, l’affaire Sonatrach et celui de l’autoroute Est –Ouest, mèneront à des révélations insoupçonnées. L’ex-ministre de l’Énergie et ex-P-DG de la compagnie pétrolière Sonatrach, Chakib Khelil, a été convoqué, il y a quelques jours à comparaître, devant le juge d’instruction près la Cour suprême d’Alger dans les affaires Sonatrach 1 et 2. L’ancien ministre de l’Energie est accusé de percevoir des pots-de-vin, de dilapidation de deniers publics, infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger. Le parquet général près la Cour suprême a engagé les procédures de poursuite judiciaire à l’encontre de l’ancien ministre des Transports, Amar Ghoul. Ces deux dossiers risquent de traîner non seulement plusieurs personnalités nationales devant la justice, mais étrangères également. Rien que pour l’affaire Sonatrach, les méandres du scandale remontent jusqu’en Italie, en Suisse, en France, à Dubai et à Hongkong. Il ne s’agit plus de simples affaires de corruption circonscrites, de réseaux de trafics ou de détournements d’argent. On est face à une entreprise criminelle d’une extraordinaire structure. Son personnel est constitué de ministres, de P-DG d’entreprises, d’élus et d’hommes politiques qui s’adonnent sans retenue au pillage de l’Algérie. De véritables prédateurs de la République. Dans ses formes les plus élaborées, cette corruption transnationale se réalise ainsi grâce à la collusion de trois partenaires: le milieu des affaires, le pouvoir politique et les professionnels de l’escroquerie. Les trois réunis pour l’occasion dans le cadre d’un joint-venture frauduleux à grande échelle.
A ce stade de ramifications transnationales, il est permis d’affirmer que les affaires traitées actuellement par la justice algérienne et qui font les Unes des médias ne sont que l’écume des choses et que l’affaire du groupe Abdelmoumen Khalifa est désormais un banal fait divers, une goutte dans un océan de corruption.

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