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De l’avis de tous, Ali Benflis a été le plus convaincant dans le débat télévisé

Et si c’était lui ?

Homme d’Etat, doté d’une expérience de gestion et politique avertie, Ali Benflis a de l’étoffe pour présider au destin du pays. Il l’a démontré avant-hier.

Unanimes, les gourous de la communication et les millions de téléspectateurs ont livré, hier, un verdict sans appel : Ali Benflis a été le plus convaincant et le plus persuasif des cinq candidats qui se sont affrontés sur les plateaux des télévisions, dans la soirée de samedi, lors du débat pour la présidentielle du 12 décembre prochain. L’homme a séduit par sa prestance. Le ton rassembleur et consensuel, la posture droite et la voix sereine sans la moindre boursouflure dans les idées. Tout était mesuré au trébuchet pour donner à l’homme la carrure d’un présidentiable. En ces temps d’incertitude, il fallait un homme qui rassure, qui redonne de l’espoir à des citoyens désabusés. Homme d’Etat doté d’une expérience de gestion et politique avertie, Ali Benflis a de l’étoffe pour présider au destin du pays. Il l’a démontré avant-hier, par la qualité de ses réponses aux questions des journalistes et la clarté de ses idées.
Il a livré aux Algériens un constat élémentaire, mais fondamental: l’Algérie est à la croisée des chemins et il ne faut surtout pas se tromper de direction dans cette phase révolutionnaire que vit le pays. Se gardant d’être lisse et démagogue, sans verser dans le lyrisme et les faux-fuyants, Benflis a développé un discours de vérité. «Je ne vous mentirai pas» a-t-il lâché quand il a été questionné sur la possibilité de récupérer l’argent illégalement transféré à l’étranger par les ex-hauts responsables et autres hommes d’affaires. Ne pas mentir au peuple. La sentence est forte de sens. C’est une franchise venant d’un homme qui a subi les affres de l’ancien régime. Battu, offensé puis réduit au silence durant 10 ans. Pendant tout ce temps il s’est affairé à secouer l’insupportable joug de ce régime hideux et à galvaniser des énergies assoupies. Il n’a pas abdiqué. Mort et enterré pensait-on et au moment où l’adversaire s’est retourné pour jeter une pelletée de terre sur son cadavre, Benflis ramasse l’épée, se remet d’aplomb, et le voilà prêt pour un nouveau combat.
En 2014, la vacance du pouvoir devenait de plus en plus évidente, les luttes claniques au sein même du régime s’exacerbent. Ali Benflis s’engouffre dans cette brèche et crée de toutes pièces son parti Talaïe El Hourriyete avec des cadres et des militants et bien intentionnés. La période d’isolement et de mise à l’index commençait à prendre fin. C’était l’occasion à ne pas rater avec la possibilité de proposer une nouvelle voie, de nouvelles perspectives. Il se porte alors candidat à la présidentielle de 2014. Il ne passe pas. Il fait mieux. Il pointe la torche là où il faisait sombre et met en évidence, au grand jour, l’ampleur de la fraude qui gangrène tous les processus électoraux. Il livre alors ce constat brutal et froid : on vole non seulement l’argent du pays et ses richesses, mais également les voix du peuple. «Quelle honte ! Quelle opprobre !», noble indignation de celui qui a bu jusqu’à la lie la haine de ce régime. Ali Benflis est le seul des cinq candidats à passer aisément de la culture française, à la culture arabe en passant par la culture amazighe. Un polyglotte assumé qui fait de lui un homme de consensus. Son ancien ami avec qui il a fait ses classes au lycée franco-musulman de Constantine, le sociologue Mohamed Lakhdar Maougal raconte que leurs derniers échanges avant la campagne électorale a porté sur la polémique qui éclata sous le règne du khalife El Mahdi (3ème khalife abbasside qui régna entre 775 et 785 (‘‘al qadhiyya azzanboriya’’). qui avait opposé deux grands et éminents linguistes musulmans en l’occurrence Sibaweyh et El Kissa3i où la vérité fut bafouée de manière autoritaire par le troisième calife abbasside qui trancha un problème qui pourtant, n’était pas de ses compétences sur la simple base qu’il fallait faire triompher un courtisan (El Kissa3i) plutôt qu’un linguiste indépendant et autonome (Sibaweyh). «C’est dire que cet homme politique ne néglige rien. Sa vie quotidienne n’est pas que politique et/ou élections mais aussi culture, savoir, connaissances, débats divers, controverses, à propos de lecture et de réflexions échangées», conclut Maougal. Le premier verdict étant donc connu, il faut maintenant attendre celui des urnes qui sera livré dans cinq jours.

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