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Agriculture à Bouira

Enorme potentiel et zéro impact

La wilaya peut s’enorgueillir d’être un fief aux produits du terroir, mais…

Bouira est une wilaya agricole, même si sa position géographique lui permet d’espérer, d’intégrer et d’influer d’autres secteurs stratégiques comme le tourisme, l’industrie…, sa vocation penche pour le travail de la terre. En voulant relancer l’activité industrielle, les concepteurs ont privilégié l’industrie agroalimentaire. Des potentialités énormes sont là. En chiffres, elles se résument à une multitude d’opportunités structurantes en mesure de créer des milliers d’emplois, mais surtout de garantir une autosuffisance alimentaire locale, voire régionale et peut-être même nationale. Les indices et les chiffres confortent le statut de wilaya agricole et non à vocation, comme aimaient le répéter certains. Les prévisions pratiquées par le secteur de l’agriculture pour les campagnes labours-semailles et moissons-battages se présentent comme suit : pour les céréales, il s’agit de 74 126 ha emblavés et de 11 902 ha de fourrages. Quant à l’arboriculture fruitière, 29 935 ha, dont 20 636 ha en oléiculture et les maraîchages, représentent 6 051 ha. Sur une superficie agricole totale de 293 737 ha, 190 152 ha sont répertoriés comme superficie agricole utile (SAU). La production animale se compose de 60 187 têtes bovines, 205 350 ovines et 25 558 têtes de caprins. En aviculture, on recense 2 935 000 poulets de chair et 1 265 000 de ponte. Quant à l’apiculture, elle est formée de 119 091 ruches. La wilaya peut s’enorgueillir d’être un fief aux produits du terroir avec notamment l’huile, d’olive de Chorfa et M’chedallah, les figues d’Ath Laâziz, les pommes de terre de Aïn Bessem et El Esnam, le miel d’El Hachimia, de Kadiria et de la coopérative apicole de Aïn Laloui de Maâla, les raisins des Iwakoren, les pèches d’Ath Bouali, les amandes de Bekouche… A ce niveau d’analyse, il est une question qui s’impose d’elle-même : pourquoi Bouira a la triste réputation d’être une wilaya très chère ? L’Etat avec ses différents programmes de soutien et d’assistance intervient directement dans le processus du développement de l’agriculture. Plusieurs structures, cinq coopératives d’approvisionnement (Cassap), une coopérative de céréales et légumes secs (Ccls), une entreprise de distribution et de maintenance du matériel agricole (Edimma), cinq unités avicoles issues de la filiale de l’Orac, aujourd’hui devenue Carravic, une unité de production des aliments du bétail (Onab), quatre points de collecte de lait cru, quatre caisses de mutualité agricole à Bouira, Aïn Bessem, Sour El Ghozlane et Lakhdaria. Enfin, six agences Badr sont autant d’organismes qui interviennent pour assister les paysans et les aider à améliorer la quantité et la qualité des productions. C’est le volet après-production qui reste en deçà des espérances. La faiblesse du réseau de distribution et de commercialisation est à l’origine de ce décalage flagrant entre la production et le prix sur les étals. Dans une stratégie pour un essor effectif et à la recherche d’un impact, la direction du secteur dans le cadre des contrats de performance a retenu neuf programmes prioritaires. Il s’agit de la céréaliculture, des légumes secs, du lait, de la pomme de terre, de l’oléiculture, des viandes rouges et blanches, des graines et semences, de l’économie de l’eau et, enfin, les pôles agricoles intégrés. L’autre grande mesure restera la décision de lancer la réalisation d’un marché de gros à Aïn Bessem, il y a maintenant deux ans, les responsables voulaient mettre un terme à pareille discorde. Ce projet, domicilié dans une région à fort rendement, tarde à voir le jour et continue à être un rêve qui s’éternise. Récemment sur les ondes de la radio de Bouira, le maire de Aïn Bessem avait relancé le projet en promettant d’accélérer les travaux, surtout que l’enveloppe financière, un montage mixte entre la wilaya et l’APC est disponible. En attendant, et même si plusieurs privés ont bénéficié de chambres froides implantées dans toute la wilaya, des acquis consentis sur des fonds publics, la régulation du marché reste un domaine sous l’emprise des intermédiaires. La liberté des prix à elle seule ne peut justifier l’anarchie qui prévaut sur les marchés, puisque les administrations en charge du dossier se plaignent d’un manque d’effectif utile au contrôle et au suivi.

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