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La justice désigne des administrateurs à la tête de Sovac et Global Group

En attendant les procès des oligarques

Les entreprises des patrons emprisonnés seront sauvées ainsi que les emplois de milliers de travailleurs. Mais l’argent dilapidé sera-t-il restitué ?

Après les entreprises appartenant à Mahieddine Tahkout, Ali Haddad et les frères Kouninef, deux autres entreprises non moins importantes ont été placées, hier sous la gestion d’administrateurs désignés par la Justice. Il s’agit des sociétés Sovac et Global Groupe (GMI) dont les patrons, respectivement, Mourad Oulmi et Hassène Arbaoui sont actuellement détenus à la prison d’El Harrach. Avec une telle décision, c’est le grand ouf chez les travailleurs des deux entités économiques qui faut-il le dire, ont eu d’énormes difficultés financières tout autant que les sociétés des autres patrons incarcérés. Des milliers d’employés vont enfin donc percevoir leurs salaires, mais pas seulement. Ces derniers vont être quelque peu rassurés sur l’avenir de leur entreprise puisque la décision de désignation d’administrateurs est intervenue sur injonction du ministère des Finances qui s’est engagé à sauver les entreprises des oligarques emprisonnés dans le but de préserver les capacités de production nationale ainsi que les postes d’emploi. Il y a lieu de préciser que les patrons de Sovac et de GMI sont en prison dans l’attente de leur procès. Cela risque de prendre encore du temps puisque les dossiers sont toujours en instruction en raison de l’enchevêtrement qui existe entre les différentes affaires de corruption, traitées actuellement par la justice où les ex-hauts responsables politiques sont poursuivis dans plusieurs dossiers. C’est le cas des dossiers Oulmi et Arbaoui. A ce sujet, il y a lieu de rappeler que les enquêtes concernant les deux hommes d’affaires ont été déclenchées dans le cadre de l’opération «mains propres» lancée à la faveur du mouvement de protestation pacifique qui secoue le pays depuis le 22 février dernier. Le premier à être arrêté a été Khider Oulmi, le frère du milliardaire Mourad Oulmi, propriétaire du groupe Sovac. Khider Oulmi a été interpellé en avril dernier alors qu’il s’apprêtait à prendre son vol vers Nice, une ville du sud de la France. Il faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national (Istn). A ce moment-là, Mourad Oulmi se trouvait à l’étranger et avait démenti la rumeur faisant état de sa fuite, mais dès son retour au pays et en se présentant, en juin, devant le juge d’instruction, il sera placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison d’El Harrach. Le patron du groupe Sovac a été auparavant auditionné dans plusieurs affaires liées à des faits de corruption et de détournement de deniers publics. Il a finalement été accusé d’avoir obtenu des privilèges non mérités de la part de certains hauts responsables. Il serait également soupçonné d’avoir transféré illégalement des sommes considérables de devises à l’étranger. Dans l’affaire Oulmi, le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, a auditionné, l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia et l’ex-ministre Youcef Yousfi. Abdessalem Bouchouareb, également impliqué dans ce dossier, n’a pas répondu à la convocation de la justice prétextant des soins l’obligeant à rester à l’étranger. Plus de 60 autres prévenus, dont des cadres du groupe Sovac, du Crédit populaire algérien (CPA) et des responsables des impôts et des domaines ont également été entendus. Selon certaines indiscrétions, les auditions auraient concerné notamment le financement de l’usine de montage automobile Sovac Production, basée à Relizane, qui aurait été assuré à près de 80% par le CPA. Ainsi donc et comme les Kouninef, Tahkout et Haddad, les frères Oulmi ont entraîné plusieurs hauts responsables avec eux. Cela a été également le cas pour Hassène Arbaoui, le jeune patron du Global Group qui compte une usine pour le montage des véhicules Kia ainsi qu’une unité d’assemblage de bus et camions Hyunday (GMI) installée au cœur de la ville de Batna. Ce dernier a également été envoyé, une semaine après Oulmi, à la prison d’El Harrach, après une audition tardive par le juge d’instruction du tribunal Abane Ramdane. Ses deux frères ont été, quant à eux, placés sous contrôle judiciaire. Hassène Arbaoui a impliqué avec lui quatre anciens ministres pour des faits punis par la loi. Il s’agit de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia et des ex-ministres de l’Industrie et des Mines Youcef Yousfi, Abdessalem Bouchouareb et Mahdjoub Bedda. Tous ces hommes d’affaires et ex hauts responsables vont être jugés, reste, cependant, à savoir si l’argent qui a été pris de manière illégale sera rendu.

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