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Affaire de l'enseignante de l'école docteur Benzerdjeb

Djerad recadre le wali d'Oran

«Je refuse catégoriquement l'humiliation d'un enseignant qui défend l'avenir de nos enfants», a souligné Abdelaziz Djerad dans son tweet.

L'humiliation dont a fait l'objet mercredi dernier, l'enseignante de l'école docteur Benzerdjeb, à l'occasion du coup d'envoi de la rentrée scolaire 2020-2021, n'est pas passée inaperçue. Moins de 24 heures après cet incident, qui a suscité l'indignation des citoyens, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a recadré le wali d'Oran, en prenant position pour l'enseignante, en la remerciant et lui exprimant sa reconnaissance en ayant soulevé la lancinante question liée aux conditions lamentables dans lesquelles se battent aussi bien les élèves que leurs parents, ainsi que les enseignants: cette vieille école qui porte le nom d'un martyr et non des moindres, il s'agit du docteur Benzergeb, qui a ouvert son cabinet de médecin aux moudjahidine de la Wilaya 5 historique et ce dernier, assassiné par l'armée coloniale, est un ami intime du colonel Lotfi. La scolarité des enfants se déroulant dans des conditions déplorables, l'enseignante a pris son courage à deux mains pour faire valoir les droits de ces enfants scolarisés dans le palier primaire et mis en exergue la vétusté des meubles et des pupitres. Faute d'écoute, elle a eu droit à un traitement exceptionnel, celui-ci a émané du premier responsable de la wilaya, Messaoud Djari, en lui tenant un discours d'une époque révolue, tout en lui tournant le dos, quittant la salle après l'avoir sermonnée, la laissant discourir pour le seul fait que l'enseignante a fait l'état des lieux et des conditions «catastrophiques» dans lesquelles fonctionne l'école. L'attitude du wali d'Oran, Messaoud Djari, à l'égard de l'enseignante a été interprétée par les enseignants comme du mépris et une déconsidération du métier d'enseignant. Pis encore, l'un des membres du protocole du wali lui a lancé en pleine face une phrase jugée «inadmissible». «Taisez-vous, m'a signifié un des membres de son protocole l'ayant accompagné», fera savoir l'enseignante Sidia Merabet. En rejetant catégoriquement l'humiliation de l'enseignant, tout en manifestant sa gratitude et en témoignant ses remerciements à cette institutrice, le Premier ministre, s'est engagé à faire renouveler le vieux mobilier des écoles au niveau national, et ne s'est pas contenté de faire de simples déclarations, en défendant l'enseignante pour laquelle le wali d'Oran en signant son tweet par une diatribe. «Je refuse catégoriquement l'humiliation d'un enseignant, qui défend l'avenir de nos enfants», a-t-il fait savoir. Dans la journée de jeudi dernier, le wali d'Oran, Messaoud Djari, a reçu l'institutrice ayant soulevé mercredi dernier, les défaillances de l'établissement scolaire. Sidia Merabet a, à l'issue de l'audience, affirmé que «l'école primaire, où elle exerce, fera l'objet d'un intérêt particulier, dans le cadre de la prise en charge des préoccupations de cet établissement», soulignant qu'«à travers l'expression l'époque coloniale» utilisée dans sa revendication, elle dit «n'avoir jamais eu une quelconque mauvaise intention», mais «c'était seulement une façon d'illustrer la vétusté du mobilier», adressant ses remerciements à tous ceux qui ont fait montre de solidarité, dont des professeurs, associations et parents d'élèves», souhaitant «voir l'école primaire et son personnel bénéficier de tout l'intérêt en faveur des élèves». Les réseaux sociaux ont relayé mercredi dernier, une vidéo montrant l'enseignante interpeller le wali d'Oran qui supervisait le coup d'envoi de la rentrée scolaire dans cette wilaya, pour lui faire part de certaines lacunes dont souffre l'école où elle exerce, à savoir l'état des tables qui, selon elle, «remonte à la période coloniale», mais devant ce fait le wali a quitté la salle, un fait qui a suscité l'émoi d'internautes et d'utilisateurs des réseaux sociaux. Enseignants, syndicalistes, journalistes et membres de la société civile n'ont, depuis cet incident, pas cessé de déferler sur l'école docteur Benzerdjeb, manifestant leur solidarité avec l'enseignante. celle-ci a été réconfortée par les soutiens et les remerciements pour sa bravoure, en disant tout haut ce que les autres pensent tout bas, en défendant les élèves et sa profession.

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