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Feux de forêt à Béjaïa

Des villages sauvés de justesse

Le recours aux moyens héliportés de la Protection civile a permis de sauver in-extremis des flammes, des vies humaines.

«Le village Bouhatem dans la localité de Toudja, a été sauvé in-extremis grâce à l'intervention rapide et efficace des hélicoptères du groupement aérien de la Protection civile, en renfort à nos secours terrestres, opérations fortement saluées et appréciées par les villageois de la localité», indiquait hier un communiqué de la Protection civile de Béjaïa.
Des dizaines de départs de feux ont été enregistrés ces derniers jours dans différentes localités de la wilaya de Béjaïa. Une situation exceptionnelle qui laisse beaucoup de gens perplexes. Apres une légère accalmie d'une matinée seulement, les flammes repartent de nouveau. Au total 18 incendies (répartis entre plusieurs foyers) ont éclaté, avec sept feux importants, les deux feux déjà existants (Toudja et Chréa, à Ouzellaguen), un autre à Nessroune à Ouzellaguen aussi, Agueni Wajed, dépendant de la commune de Béjaïa, Azrou N'Taghat à Tifra, au village Mouzaya à Boukhlifa et Aït Melloul à Tichy. La veille, c'étaient les localités des régions situées sur les hauteurs de deux rives de la Soummam. Chemin Tibane, Akfadou, Tifra, Adekar, autant de localités touchées de plein fouet par des incendies dont les départs restent douteux. À noter quelques feux, non importants, situés à Kafrida, au centre de Tamridjt, à Tarekt à Melbou, au centre d'Amizour et à Amaârat, à Barbacha tandis que six autres feux ont été éteints (Lota à Set, Taourirt larbaâ à Oued Ghir, village el Koumi à Amizour, Amridj à Toudja, Ait Lahlou et le centre-ville d'El Kseur).
Dans la nuit de dimanche à lundi, le village de Bouhatem, situé à 40 km à l'ouest de Béjaïa, dans une région densément boisée, a failli partir en fumée, n'étaient-ce les moyens aériens dépêchés sur les lieux, sauvant in-extremis d'un incendie incontrôlable se dirigeant dangereusement vers les habitations situées à ses extrémités, indique la Protection civile.
«Le feu est arrivé jusqu'aux abords du village sauvé in extremis par les hélicoptères de la Protection civile», a expliqué le commandant Fateh Soufi, relevant à juste titre «la rapidité et l'efficacité» des appareils du groupement aérien de la Protection civile qui ont promptement éteint le feu et mis fin à la panique des habitants du village et des riverains, en proie à une forte terreur. Un dimanche noir en somme dans cette localité.
Les secours terrestres, bien qu'en grand nombre et soutenus par les populations de la région, ont vite été dépassés par l'ardeur des flammes et la vitesse de leur progression. Il faut reconnaître que la multitude des feux et leurs départ simultanés ont compliqué la situation des hommes de la Protection civile, dont les équipes étaient réparties un peu partout.
Les citoyens, craignant le pire, ont commencé à lancer des alertes sur les réseaux sociaux ou par téléphone à leurs contacts personnels afin d'y faire parvenir des camions-citernes. Malgré des renforts considérables, le feu a réussi tout de même à se frayer un chemin vers le village. C'est à un moment de désespoir palpable, que les «hélicos» ont fait leur apparition et procédé au bout de plusieurs navettes, notamment en se relayant pour s'approvisionner en eau, d'un lac voisin (région de Toudja) à le circonscrire et à l'éteindre définitivement.
La fin de l'opération a donné lieu à de fortes scènes de soulagement et de joie, et à des embrassades chaleureuses entre riverains et secouristes. «Nous leur en sommes très reconnaissants. Ils sont nos héros», lancera, à qui voulait l'entendre, un habitant du village, débordant d'émotion. Dimanche pas moins d'une vingtaine de départs de feux ont été déplorés encore, mettant à rude épreuve, et la flore et les secouristes sur la brèche et la braise depuis au moins une dizaine de jours.

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