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Place des jeunes dans la campagne électorale

Des promesses tous azimuts

Omniprésents dans les programmes électoraux des candidats à la présidentielle, les jeunes se voient offrir beaucoup de promesses, sans pour autant mesurer la difficulté de leur réalisation.

Représentant un taux voisinant les deux tiers de la population, la frange juvénile assiste à une véritable opération de charme. En effet, les cinq candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, multiplient les promesses électorales, voire même les engagements particulièrement en direction des jeunes depuis le début de la campagne électorale. Sur le terrain, chacun y va de sa manière pour mettre en avant une à deux promesses phares, notamment pour les volets économique et social, avec une finalité en commun, celle de glaner le maximum de voix.
A commencer par Abdelmadjid Tebboune qui ne rate pas une occasion pour déclarer que « le changement que nous prônons est aussi celui de transmettre le flambeau à la jeunesse et lui permettre d’accéder aux postes de responsabilités, notamment politiques et une promotion au sein des Assemblées élues ». Le candidat s’est engagé pour une promotion des start-up au profit des jeunes de la société civile. Revenant sur le taux effarant du chômage qui frappe la jeunesse (27% des hommes et 38% des femmes), il a soutenu que des alternatives existent, notamment dans l’agriculture.
Ali Benflis, pour sa part, a lancé la promesse d’effacer les dettes des jeunes entrepreneurs en difficultés financières. Il a préconisé, pour combattre en profondeur le chômage, «la création d’entreprises génératrices de richesse et d’emplois». Il est revenu sur «l’impératif d’assainir le dispositif d’aide à l’emploi des jeunes», de manière à leur assurer un accompagnement efficace et éviter le détournement des fonds. Il a promis aussi «d’augmenter le Salaire national minimum garanti et de renforcer le pouvoir d’achat».
Abdelkader Bengrina promet, lui aussi plein de belles choses, en faisant de l’éradication du chômage son cheval de bataille. Il garantit, dans ce contexte, «l’augmentation du salaire de base, la réduction de l’impôt sur le revenu global, l’augmentation des allocations attribuées aux femmes au foyer et aux mères en congé de maternité». Il s’engage également à œuvrer dans le sens de faciliter la délivrance des visas aux jeunes Algériens.
Quant à Azzedine Mihoubi, ses promesses dans ce registre, consistent essentiellement à «accorder des prêts sans intérêts aux jeunes désireux de se lancer dans tous types d’activités agricoles». Il promet, en plus, des facilitations administratives et du foncier pour ceux tentés par le rêve du Grand Sud. Il s’engage aussi à mettre en place toutes les mesures d’accompagnement au profit des jeunes créateurs d’entreprises dans les secteurs économiques.
Enfin, Abdelaziz Belaïd, lui, a promis «l’octroi d’une pension aux chômeurs», dont une proportion importante touche les jeunes. Il tient à mettre en place «une cartographie nationale de l’emploi pour une répartition optimale des postes d’emploi». Cette répartition prendra en considération «l’équilibre entre les régions du Nord et du Sud», selon lui. Il soutient aussi la nécessité d’ouvrir la voie aux jeunes compétences d’accéder aux postes de responsabilités.
Cependant, la première remarque à retenir est que dans ce lot de promesses, les cinq candidats ne précisent pas comment ils comptent les tenir sur le terrain, c’est-à-dire les mécanismes législatifs, administratifs, logistiques ni même les délais et les institutions qui en auront la charge, dans une phase de large transition.
Pis encore, aucun candidat n’explique d’où il compte puiser les ressources financières pour la concrétisation de ces grands chantiers, dans une conjoncture économique et financière qui s’annonce de plus en difficile. Les indicateurs font ressortir, en effet, que le pays traînera un déficit pour au moins les trois prochains exercices, dans le cas de la poursuite de la politique des subventions à outrance et de la baisse des recettes. Ajouté à cela, la méfiance des investisseurs nationaux et étrangers devant l’instabilité de la législation et les incertitudes politiques.
Aujourd’hui il est clair que les prétendants à la magistrature suprême font dans la récupération des revendications du Hirak, en promettant leur concrétisation mais il faut compter, cette fois-ci, avec une population jeune qui a gagné en maturité politique et qui est déterminée à aller au-delà du changement des noms.

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